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Les dimensions de la diplomatie

Saïdal prévoit d’étendre sa coopération avec le laboratoire chinois Sinovac pour la production de vaccins. Il s’agit plus précisément des vaccins qui entrent dans les programmes gouvernementaux de vaccination, non seulement en Algérie, mais aussi en Afrique et au Moyen-Orient. Un objectif qui s’inscrit, non seulement dans la démarche réduction de la dépendance aux vaccins importés ainsi que de la consolidation de la sécurité et de la souveraineté sanitaire de notre pays, mais sera orienté vers l’export. Il s’agit de bien plus qu’une démarche économique et commerciale. C’est un processus aux enjeux diplomatiques et géostratégiques. 

La pandémie de covid-19 a permis de tirer bien des leçons en ce qui concerne la vulnérabilité des pays en développement notamment l’Afrique et leur dépendance sanitaire. Les derniers chiffres de l’OMS démontrent que bien que près de 11 milliards de doses de vaccins anti-covid aient été administrés dans le monde, moins de 500 millions d’Africains ont été effectivement vaccinées, soit moins d’un peu plus de 18% de la population cible. Et les besoins de l’Afrique dépassent la question de la vaccination contre le coronavirus et sont énormes. Le continent souffre de taux très faibles de vaccination pour pas moins de 25 maladies qui peuvent être évitées par cette procédure qui permet de sauver des vies. Des problèmes qui ont d’ailleurs été aggravés par la pandémie avec le ralentissement des programmes de vaccination de la petite enfance dans le continent noir. La question de l’accès de l’Afrique aux vaccins se pose avec acuité, notamment en raison des problèmes de disponibilité et de coûts. Grâce à une stratégie rondement menée en matière de développement de la production de vaccin, l’Algérie peut jouer un rôle majeur dans le règlement des problèmes sanitaires, notamment ceux liés à l’accès aux vaccins et contribuer ainsi à mettre les bases d’un véritable partenariat gagnant-gagnant en Afrique, qui dépasse les questions purement politiques ou commerciales, pour s’étendre à l’investissement productif, l’accès à l’énergie et à l’eau et la consolidation de la sécurité sanitaire de l’Afrique. C’est l’essence même d’une diplomatie mise au service de l’instauration des facteurs de croissance, de développement humain et de prospérité partagée sur notre continent.

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