Colonel Farouk Achour, Directeur des statistiques à la Protection civile : «40% des accidents surviennent durant la saison estivale»
La saison estivale est très souvent fatale et est propice aux accidents. C’est ce qu’a laissé entendre hier le Directeur de l’information et des statistiques à la Direction générale de la Protection civile, le Colonel Farouk Achour, lequel a soulignéque «40% des accidents sont survenus durant la saison estivale 2021». Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne, il a indiqué que « durant l’été 2021, les éléments de la Protection civile ont opéré pas moins de 42.000 intervenions liées aux accidents de la route, dont 20.000 interventions concernent les feux de forêt et 70.000 autres ont été opérées au niveau des plages». Ce bilan est, selon la même source, «énorme», appelant les «citoyens à plus de prudence». «Les accidents n’arrivent pas qu’aux autres ; il faut absolument être prudent », a-t-il fait savoir. Évoquant les incendies de forêt enregistrés l’année passée, le Directeur de l’information et des statistiques à la Direction générale de la Protection civile a fait part de «100.000 ha ravagés, dont 93% de feux ont été enregistrés dans 10 wilayas du pays, à savoir Tizi-Ouzou, Bejaïa, Khenchla, Guelma, El Taref, Annaba, Jijel, Skikda, Ain-Defla et Bouira». Pour faire face à ces feux, la Direction générale de Protection civile a, selon le Colonel Farouk Achour, mis en place un plan d’interventions urgentes, reposant sur le déploiement, bien réfléchi cette année, des moyens». «Ce plan nous permettra de répondre le plus rapidement possible à n’importe quel appel d’incendie», a expliqué la même source. Le phénomène des noyades ne cesse de prendre de l’ampleur. Le même responsable a également fait savoir que «sur les 622 plages existantes, 427 sont autorisées à la baignade», appelant «la population, en particulier les jeunes, à éviter les plages interdites ». «Elles sont majoritairement rocheuses et dangereuses», a-t-il affirmé, soulignant que «les jeunes qui s’y aventurent finissent malheureusement handicapés, ou décèdent». Il a, en ce sens, rappelé les bilans de l’année écoulé, où l’on a enregistré «84 décès causés par les noyades». Ces victimes sont «malheureusement constitués d’enfants âgés entre 6 et 17 ans», regrette le colonel Farouk Achour. Et d’ajouter que «les noyades ne concernent pas uniquement les plages, mais aussi les plans d’eau». « Durant les dernières 24 heures, nous avons enregistré deux décès dans des retenues collinaires», indique-t-il, en lançant un appel de vigilance aux parents.
Amar Malki