Les candidatures sont ouvertes pour les élections partielles à Béjaïa et Tizi-Ouzou : Le FFS sur les starting-blocks
La course pour les élections locales partielles qui devront se tenir dans six communes des wilayas de Tizi-Ouzou et de Béjaïa est ouverte. Le Front des forces socialistes a annoncé hier son intention de prendre part au scrutin, qui s’inscrit dans le sillage, des élections du 27 novembre dernier. Si le FLN et le RND devraient également prendre part à cette joute électorale partielle, la course devra se jouer entre le parti du défunt Hocine Ait Ahmed, bien placé pour remporter un maximum de sièges, notamment dans les communes de la wilaya de Béjaïa et les listes indépendantes qui s’articulent autour du courant démocratique.
Dans un communiqué qu’il a rendu public hier, le Front des forces socialistes a annoncé son intention de prendre part aux élections locales partielles, devant se tenir le 15 octobre prochain, dans six communes des wilayas de Bejaia et Tizi-Ouzou, précisant que «cette participation intervient conformément à la résolution du Conseil national extraordinaire (du parti) du 10 septembre 2021 portant décision de participation aux élections locales du 27 novembre 2021». Le plus vieux parti d’opposition ne cache d’ailleurs pas les motifs de participation, en mettant en avant son ambition de glaner le maximum des 90 sièges à pourvoir et consolider ainsi sa présence au niveau des assemblées locales de cette région considérées comme étant son fief traditionnel.
Le Front des forces socialistes indique ainsi que l’objectif est de « gagner des espaces dans les Assemblées populaires communales concernées et profiter de ce rendez-vous politique pour plaider en faveur de sa vision de la gestion locale basée sur la démocratie participative et la solidarité locale ». Le parti appelle, par ailleurs, ses militants, notamment ceux concernés par cette échéance, d’«œuvrer à la réussite dans cette élection et permettre au parti d’atteindre les objectifs tracés à travers cette participation».
L’enjeu est de taille pour le parti qui devra à nouveau se confronter dans cette course à l’obtention des 58.000 voix concernées par le scrutin à la présence des listes indépendante qui s’articule autour de la mouvance démocratique.
En attendant, l’Autorité nationale indépendante des élections a noté hier que les élections du 15 octobre prochain « se dérouleront selon les mêmes mesures organisationnelles et procédures stipulées dans les dispositions de la loi organique relative au régime électoral en vigueur ». Les élections partielles prévues le 15 octobre prochain concernent six assemblées populaires communales, 04 municipalités dans la wilaya de Bejaia et deux autres à Tizi Ouzou. Il s’agit des APC de Feraoun, Mcisna, Toudja et Akbou dans la wilaya de Bejaïa, et Aït Mahmoud et Aït Boumahdi dans la wilaya de Tizi-Ouzou qui sont concernées par le vote. Détaillant les procédures réglementaires à observer, l’Anie fait état des formulaires de souscription des signatures individuelles, la liste des candidats à déposer par le parti politique ou au titre d’une liste indépendante, appuyée par un nombre de signatures individuelles d’électeurs de la circonscription concernée, qui doit contenir 260 signatures pour l’APC qui compte 13 sièges, 300 signatures pour celle qui compte 15 sièges et 805 signatures pour celle qui compte 23 sièges ». «L’instruction a été adressée aux coordonnateurs de l’ANIE à Béjaïa et Tizi Ouzou », a signalé l’Anie dans son communiqué, soulignant que «les délais de dépôt des formulaires de souscription des signatures passe pour approbation par le juge, chef de la commission communale de révision des listes électorales, expirent 12 heures, au minimum, avant l’expiration du délai fixé au dépôt des listes de candidatures». «Le délai final des dépôts dossiers de candidature est fixé au 25 août 2022 à midi ». Le dépôt des dossiers de candidature est régi par l’article 179 de la loi relative au régime électoral stipulant que les «déclarations de candidatures doivent être déposées 50 jours pleins avant la date du scrutin, précisément le jeudi 25 août 2022 à minuit». L’Anie a rappelé «les conditions de candidature, l’ANIE, citant «l’article 184 qui précise que «le candidat à l’APC doit être inscrit dans la circonscription électorale dans laquelle il se présente, de nationalité algérienne, être âgé de 23 ans, au moins, le jour du scrutin, ayant accompli les obligations du service national, ou encore dispensé, n’ayant pas fait l’objet d’une condamnation définitive pour crimes ou délits privative de liberté et non réhabilité, à l’exception des délits involontaires, justifier la situation vis-à-vis de l’administration fiscale, n’étant pas connu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l’argent douteux et les milieux de l’affairisme et pour son influence directe ou indirecte sur le libre choix des électeurs ainsi que sur le bon déroulement des opérations électorales». Les listes des postulants sont soumises aux articles 176, 317 et 318 qui stipulent que la liste doit comprendre un nombre de candidats supérieur de 3 au nombre de sièges à pourvoir dans les circonscriptions électorales où le nombre des sièges est impair. Autrement dit, c’est-à-dire, la liste doit être constituée de 16 candidats (13 candidats +3 candidats) pour les APC qui disposent de 13 sièges, de 18 candidats (5 +3) pour celles qui comptent 15 sièges, et de 26 candidats (23 +3) dans l’APC qui compte 23 sièges. La participation de la gente féminine aux élections est régie par la réglementation fixant la parité homme-femme. Cette condition ne s’applique qu’aux communes dont le nombre d’habitants est égal ou supérieur à 20.000 habitants. Cette condition s’applique dans le cas de la commune d’Akbou dans la wilaya de Bejaïa. Les candidats n’ayant pas rempli la condition de parité, doivent «accompagner leur demande de dérogation de la condition de parité au dossier de candidature déposé par le candidat parrainé par un parti politique ou une liste indépendante, auprès du coordonnateur de la délégation de wilaya de l’ANIE qui doit valider cette demande », explique l’Anie, soulignant que «la des candidats doit attribuer, au minimum, la moitié des candidatures à des candidats âgés de moins de 40 ans». Les listes de candidature sont appelées à contenir un tiers de postulants constitués d’universitaires.
Amar Malki