Des révélations sur le financement des Frères musulmans dans le monde : La CIA et les financements occultes de l’internationale islamiste
Le chercheur Italien Lorenzo Vidino vient de remettre en cause les « thèses » sur le financement de l’internationale islamiste qui ont été sassées et ressassées par des médias dont le rôle consistait à détourner l’attention sur les véritables tenants et aboutissants de ces financements émanant d’un Occident aux objectifs néocolonialistes.
La question du financement de l’internationale islamiste a toujours constitué l’élément prépondérant dans la compréhension quant au fonctionnement de cette organisation tentaculaire.
L’organisation des frères musulmans est la structure mère de toutes les formes organisationnelles qui se sont exprimées après en tant que mouvement charriant le lexique de l’islam politique comme sorte d’identité politique pour asseoir sa « légitimité » y compris par le recours à la violence armée.
Cette préoccupation a été traitée et disséquée d’une manière approfondie par le chercheur italien et directeur du programme de recherche sur l’extrémisme à l’université George-Washington Lorenzo Vidino, dans son livre qui s’intitule « Frères musulmans : Le Cercle restreint ».
Ce travail de recherche et d’investigation coupe court avec les études et les travaux qui ont été produits sur cette nébuleuse et ses ramifications dans le monde. L’étude de Lorenzo Vidino apporte des éclairages à propos de la nouvelle approche développée par le mouvement des frères musulmans en Europe en rompant avec l’ancienne méthode qui faisait que leurs financements s’arc-boutaient sur le soutien des pays du Golfe en général et le Qatar en particulier.
L’auteur de « Frères musulmans : Le Cercle restreint » indique dans un récent entretien : « Je suis volontairement provocateur en disant cela : les establishments européens (pas seulement les autorités mais aussi les médias) sont à ce stade probablement le seul public sympathique que la Confrérie peut trouver dans le monde ! Pratiquement tous les gouvernements du Moyen-Orient sont contre eux et le soutien populaire dont ils bénéficient dans la région s’amenuise de jour en jour; il est sans doute à son point le plus bas en presque 100 ans d’Histoire ». Cette révélation est fondée sur l’évolution de l’organisation des frères musulmans en se dotant de relations profondes avec les establishments européens d’une manière officielle. C’est-à-dire qu’elle bénéficie de financements et de largesses de la part de certains pays européens dont leurs intérêts sont en étroite relation avec les pays d’origines des membres de l’internationale islamiste dont les Frères musulmans représentent la grande partie de cette nébuleuse dans le monde.
L’archétype qui domine certains chercheurs et politiques dans le monde arabe et qui consiste à faire présenter le Qatar comme seul et unique entité qui finance les Frères musulmans ne tient pas la route. Cette explication vise à occulter les véritables bailleurs de fonds de l’internationale islamiste et ses groupes terroristes. Le Qatar a certes financé les Frères musulmans, mais cela ne peut jamais se faire sans l’avis et le consentement des puissances qui couvent et couvrent la nébuleuse des Frères musulmans dans le cadre d’un recentrage des zones d’influence et de repartage du monde en général et le Moyen-orient en particulier de par ce qu’il recèle comme potentiel énergétique.
Lorenzo Vidino disqualifie cette « thèse » qui a été sassée et ressassée par des médias dont le rôle consistait à propager ce genre d’informations visant à détourner l’attention sur les véritables tenants et aboutissants de ces financements émanant d’un occident aux relents néocolonialistes.
A ce propos, le chercheur accable les establishments européens en soulignant que « le financement est toujours un domaine obscur, très difficile à déchiffrer depuis l’extérieur. Les » Qatar Papers » , par exemple, ont mis en lumière des dynamiques qui étaient grosso modo connues, mais je ne pense pas que quiconque s’attendait à l’ampleur ni à la nature épidermique du financement des entités des Frères musulmans en Europe par les organisations caritatives qataries. Cela dit, au cours des deux dernières années, il est devenu évident que le financement qatari n’est plus aussi clinquant qu’avant », atteste-t-il.
L’analyse à ce niveau de traitement dont fait l’objet l’organisation des Frères musulmans en Europe. Le lien est établi quant à l’implication des services de renseignements de puissances occidentales et à leur tête les USA.
Le Qatar ne pèse rien en matière d’influence géostratégique, ce sont ceux qui se dissimulent derrière les notions fumeuses du changement démocratique et le respect des droits de l’homme qui sont les véritables mentors de l’internationale islamiste dont les frères musulmans jouent un rôle prépondérant. Al Qaïda et Daech sont bel et bien le produit de la CIA, ce sont les déclarations faites par les hauts responsables américains comme c’était le cas pour Hillary Clinton pour ne citer que cette dernière.
Le « printemps arabe » s’inscrivait dans cette optique qui visait à plonger les pays arabes dans le « chaos constructif » cher aux officines et laboratoires et intelligences occidentales.
Rachid Nassouti