Pouvoir d’achat et hausse des salaires : Les syndicats réclamentl’ouverture du dialogue
La Confédération des syndicats algériens (CSA), en cours de constitution, est encore une fois revenue à la charge pour ce qui est de ses revendications relatives essentiellement à une revalorisation salariale généralisée et à l’ouverture du dialogue social.
Dans une déclaration rendue publique, hier, à l’issue d’une réunion tenue au siège de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (UNPEF), à Alger, et signée par quatorze syndicats des secteurs de l’éducation et de la santé, la CSA a réitéré ses revendications, exprimées déjà dans les deux précédants communiqués rendus publics à la veille de la rentrée sociale. A cet effet, la Confédération a indiqué que sa réunion est survenue dans le contexte d’une rentrée sociale «qui n’a apporté rien de nouveau qui va dans le sens du règlement de la crise sociale que vivent les fonctionnaires et travailleurs, et ce, en l’absence d’un dialogue sociale et d’une stratégie claire susceptible de rééquilibrer le pouvoir d’achat qui s’est complètement détérioré à cause de l’incontrôlable hausse des prix». Une situation, ajoute-t-on dans le même communiqué, qui a provoqué la «disparition des couches moyennes ». Face à cette situation, la CSA réitère donc ses revendications s’articulant essentiellement autour de «la hausse du pouvoir d’achat et la révision des salaires, le retour à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge, la réévaluation des primes de zones, la généralisation de la prime d’excellence ainsi que la levée des entraves sur l’exercice des libertés syndicales». La Confédération des syndicats algériens réclame également «la révision de la politique salariale de sorte à garantir une équité dans la redistribution de la richesse nationale». Il est question aussi de «l’ouverture du dialogue pour la renégociation des hausses salariales promises par le président de la République», tout en exprimant son rejet de tous «unilatéralisme» de la part du Gouvernement par rapport à cette question, et ce, pour que ces hausses «ne soient pas de simples mesures d’apaisement dont le sort sera similaire à celui des dernières mesures». Les quatorze syndicats signataires de cette déclaration revendiquent aussi la mise en application des réformes financières, sur lesquels a insisté le président de la République, comme indiqué, «afin de revaloriser le dinar». Tout en réitérant sa demande relative à la mise en place d’un «observatoire national du pouvoir d’achat», la CSA se dit «attentive» à la mouture finale de «l’avant-projet de loi relatif à l’exercice syndical et au droit de grève». La Confédération a alerté, dans le même ordre, contre «la non prise en compte des propositions faites par les syndicats pour son enrichissement», comme ce fut le cas, ajoute-t-on encore, avec la loi 22-06 du 25 avril 2022 modifiant la loi 90-14 du 2 juin 1990 relative aux modalités d’exercice du droit syndical. Pour finir, la Confédération des syndicats algériens «met en garde l’Exécutif contre les retombées de la difficile situation socio-économique des fonctionnaires et travailleurs», le tenant pour «responsable de la poursuite de la fermeture des portes du dialogue social, seul moyen pour régler les dossiers sociaux en suspens». Créée en 2018, la Confédération des syndicats algériens a été relancée en début de l’année. La loi 22-06 du 25 avril 2022 permet aux syndicats de se constituer en Confédération. La CSA est en attente de son enregistrement officiel.
Elyas Nour