Universités : Une agence pour évaluer la qualité de la gestion
La sous directrice des programmes de coopération universitaire et de la recherche au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Samira Chader, a indiqué hier qu’une agence d’assurance qualité et d’accréditation de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique est sur le point d’être mise en place par le ministère de tutelle.
Intervenant à l’ouverture de la Conférence régionale de dissémination, de la région Centre, dans le cadre du Projet de Coopération international « l’Enseignement Supérieur en Algérie à l’heure de la Gouvernance ESAGOV »,à l’Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (UMMTO), la même responsable a indiqué que « la règlementation régissant cette agence est en cours d’élaboration au niveau du ministère ».La mission de cette agence, a-t-elle expliqué, est « d’évaluer la gestion du fonctionnement de chaque établissement universitaire et d’intervenir pour prendre les mesures nécessaires », tel que préconisé dans le cadre du projet de réforme de l’enseignement supérieur.Celui-ci, a-t-elle ajouté, est « un projet structurant visant le renforcement des capacités de l’enseignement supérieur en matière d’amélioration de la qualité de formation pédagogique et de la recherche scientifique, dans le but d’atteindre l’autonomie de chaque établissement ».Le projet vise, également, a-t-elle soutenu, à « faire de l’Université la locomotive du développement socioéconomique et à adapter la gestion de chaque établissement de manière à répondre aux besoins de son environnement socio-économique immédiat ».Concernant le projet de coopération avec l’Union Européenne (UE), le Professeur Mohand Saïd Belkaid, vice-recteur chargé des relations extérieures à l’UMMTO, a souligné, lors de la conférence, que « ce programme vise à introduire la bonne gouvernance dans un cadre de qualité et d’approche participative ».Seize (16) Universités, 12 algériennes et 4 européennes, participent au programme de développement de la gestion des établissements universitaires financé par l’Union Européenne (UE).
Notons que le premier responsable du secteur, Kamel Bidari, a présidé hier la Conférence nationale des universités à la faculté de médecine (Université d’Alger 1). L’occasion pour le ministre de faire le point sur la numérisation de son secteur. Il a dans ce sens indiqué que le plan principal de numérisation du secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique permettra la réalisation d’un « bond qualitatif » au profit des étudiants, des enseignants et de l’ensemble du personnel.Ce plan devrait aussi, selon le ministre, « moderniser l’administration et la gouvernance dans le domaine pédagogique, la recherche scientifique, mais aussi des différents services universitaires ».Prévoyant sept axes stratégiques, le plan en question « comprend 85 projets à réaliser entre le 1er novembre prochain et décembre 2024 », a précisé M. Bidari qui a invité les cadres du secteur « à veiller à traduire ce projet sur le terrain ».S’agissant de la décision de créer une commission nationale pour l’amélioration du classement des établissements universitaires et de recherche, le ministre a affirmé que son objectif était de chercher les moyens et les mécanismes du développement des établissements universitaires algériens et leur permettre d’améliorer leur classement sur le plan international.
Chokri Hafed
