Partis politiques : Makri annonce son retrait de la direction du MSP
Le Président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderazak Makri, a annoncé, samedi, son retrait des instances dirigeantes du parti. Cela devra intervenir à l’occasion de son huitième congrès qui va être organisé au premier semestre de l’année prochaine. C’est le deuxième chef de formation politique, en l’espace d’une dizaine de jours, qui exprime le vœu de quitter le devant de la scène. Abdelkader Bengrina avait, le 19 novembre dernier, indiqué qu’il «espérait» être déchargé de la mission de diriger sa formation politique, le mouvement El Bina.
C’est à partir de Relizane, où le parti tenait une rencontre wilayale consacrée à la préparation du congrès que le premier responsable du MSP, Abderazak Makri, a annoncé sa volonté de quitter les instances dirigeantes de la formation politique qu’il dirige. «Ce congrès verra la fin de ma mission au niveau des instances dirigeantes du parti afin de reprendre le militantisme au niveau de la base», a-t-il déclaré. Tout en rappelant qu’il a passé «45 ans sans interruption dans les instances dirigeantes», celui-ci a ajouté que ce «long parcours va se terminer durant ce congrès». «Je suis heureux et tranquille parce que je quitte un mouvement fort et stable», a-t-il encore lancé, en précisant que «le MSP poursuivra son chemin parce que l’objectif, qui est de réaliser les aspirations de la proclamation du 1er novembre, n’est pas encore atteint». Membre du bureau national du MSP depuis 1991, celui-ci, et après avoir occupé le poste de vice-président et président du groupe parlementaire, a été élu en 2013 à la tête du parti. Makri n’est pas le premier chef de parti politique qui annonce sa volonté de quitter le devant de la scène. Le 19 novembre dernier, à l’occasion d’une rencontre de préparation du congrès aussi, tenue à Oran, Abdelkader Bengrina, est allé dans le même sens en exprimant le souhait d’être déchargé de la mission de diriger son parti, le mouvement Bina. «Le congrès est une étape essentielle pour le changement des politiques et des hommes. J’espère que je serai déchargé de cette mission au prochain printemps lors du deuxième congrès», a-t-il déclaré. Un rendez-vous prévu au premier trimestre de l’année prochaine.
RND et FLN : Les futures échéances en ligne de mire
Si au niveau de ces formations politiques, l’heure est au changement des équipes dirigeantes, chez d’autres il est question de se préparer aux «échéances futures». C’est dans ce sens que le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, a exhorté, samedi, lors d’une conférence de presse tenue en marge de la troisième session de son conseil national, les militants du parti pour se préparer pour 2023, même si aucun rendez-vous électoral n’est prévu durant cette année, l’élection la plus proche étant la présidentielle de 2024. «Le plan annuel du parti pour l’année 2023 exige de vous de mener vos missions comme il se doit au vu des rendez-vous importants qui attendent l’Algérie», a-t-il déclaré, en mettant l’accent, entre autres, sur «l’animation de la scène politique nationale et la structuration». Des échéances qui n’ont pas été définies par le SG du RND. Le Front de libération national (FLN), qui doit tenir son congrès avant la fin de l’année, a pour sa part organisé hier, en son siège à Hydra, une cérémonie en l’honneur de quelques moudjahidines. Lors de son allocution d’ouverture, le secrétaire général du parti, Abou El Fadl Baadji, a tenu à relever le fait que «la sage et efficace conduite des affaires du pays par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a permis à l’Algérie de réaliser plusieurs victoires tant sur le plan national qu’international». Baadji, qui a multiplié les sorties ces derniers temps, ne s’est pas par contre exprimé sur les préparatifs du congrès dont la date de la tenue n’a pas encore été fixée. FLN et RND semblent donc se préparer, organiquement entre autres, pour les enjeux à venir.
Elyas Nour