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Viandes blanches : Vers un plafonnement des prix

Face une flambée inédite des prix des viandes rouges et blanches, la stabilisation du marché est une priorité pour le département de l’Agriculture, qui compte d’ailleurs sur des mesures d’assainissement du marché pour mieux maîtriser et contrôle le marché. En attendant, le département de Mohamed Abdelhafid Henni opte pour une mesure extrême, celle du plafonnement des prix de la viande blanche.

En effet, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni a annoncé, samedi en marge de la cérémonie marquant le 48e anniversaire de la création de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA)à Alger, un plafonnement imminent des prix des viandes blanches. Le ministre a expliqué, dans une déclaration à la presse, « les nombreuses réunions tenues avec les représentants de la filière des viandes blanches, notamment ceux du Conseil interprofessionnel de la filière avicole, ont débouché sur la décision de plafonner les prix des viandes blanches ». Henni précise dans ce sens que cette mesure de plafonnement des prix entrera en vigueur dans deux semaines. Et d’ajouter que ces plafonds seront fixés en fonction du coût réel de production, avec des marges bénéficiaires raisonnables que ce soit pour les éleveurs, les détaillants ou au niveau des abattoirs.S’agissant de la hausse des prix des œufs, le ministre a affirmé que la production était « abondante » et que la spéculation serait à l’origine de ces prix « exorbitants », assurant que les mesures nécessaires prises porteraient leurs fruits « dans les plus brefs délais » au profit des consommateurs.Autre point abordé par le ministre, la hausse « injustifiable » des prix des viandes rouges, soulignant que des procédures « seront prises contre tout éleveur qui augmente considérablement les prix ».M. Henni a rejeté catégoriquement le « prétexte » de la hausse de l’aliment de bétail, disponible à des prix codifiés à l’instar du son, en plus du soutien de l’Etat aux agriculteurs pour diversifier la production, affirmant que ces prix « nuiront » à la filière.Démentant, par ailleurs, l’existence d’une « crise » concernant la semoule, M. Henni a soutenu que les spéculateurs étaient à l’origine de ces rumeurs.Il noté, dans le même contexte, que la dernière campagne céréalière (2021/2022) avait été excellente par rapport aux campagnes précédentes, relevant que la production de blé dur est suffisante pour répondre aux besoins nationaux, contrairement au blé tendre qui a besoin encore de développer ses capacités de production pour réduire la facture des importations.M. Henni a fait état d’un programme conjoint en cours de préparation entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et ceux de la Santé et de la Communication pour le lancement d’une vaste campagne visant à modifier le mode de consommation des Algériens, qui dépend excessivement de la farine (produite à partir de blé tendre).

Chokri Hafed

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