Affaire Julian Assange : Le Premier ministre australien demande la fin des poursuites
Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a annoncé hier qu’il avait personnellement demandé aux responsables américains de mettre fin aux poursuites judiciaires contre le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, déclarant : «Trop, c’est trop». Julian Assange, citoyen australien de 51 ans, est poursuivi aux Etats-Unis pour avoir publié à partir de 2010 plus de 700.000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. «Il y a quelque temps, j’ai fait valoir mon point de vue selon lequel trop c’est trop. Il est temps que cette affaire soit menée à son terme», a affirmé Anthony Albanese au parlement australien. «J’ai soulevé cette question personnellement avec des représentants du gouvernement des Etats-Unis. Ma position est claire.» Tout en disant n’avoir aucune sympathie pour bon nombre des actions de Julian Assange, le chef du gouvernement australien a demandé «quel est l’intérêt de cette poursuite, de cette action en justice, qui pourrait s’enliser maintenant pour de nombreuses années dans le futur?» Arrêté par la police britannique en 2019 après sept ans reclus à l’ambassade d’Equateur à Londres, Julian Assange est actuellement détenu au Royaume-Uni, dans une prison de haute sécurité près de Londres, en attendant l’examen de son appel contre la décision du gouvernement britannique de l’extrader. Anthony Alabanese a comparé le traitement subi par Julian Assange à celui de Chelsea Manning, dont la peine de 35 ans de prison pour avoir volé les documents secrets publiés par Wikileaks avait été commuée en 2017 par le président de l’époque, Barack Obama (2009-2017). Chelsea Manning «est maintenant en mesure de participer librement à la société américaine», a souligné le Premier ministre australien.
K.L. et agences