Congrès des partis politiques : Dernière ligne droite pour le FFS, coup d’accélérateur au MSP
Le FFS a réuni, hier, ses congressistes en son siège à Alger. Le MSP, quant à lui, a donné un coup d’accélérateur aux préparatifs de son congrès en tenant plusieurs réunions wilayales relatives aux statuts et résolutions. Le FLN par contre a donné des informations sur les recours déposés concernant les assemblées électives des congressistes et qui sont au nombre de 66.
Le Front des forces socialistes (FFS) a organisé, hier, des ateliers relatifs aux statuts et résolutions politiques, économiques et sociales, et ce, dans le cadre des préparatifs du sixième congrès du parti qui se tiendra les 8, 9 et 10 décembre. Les congressistes, élus par la base ces trois dernières semaines, et les membres du Conseil national du parti, ont pris part aux débats susceptibles d’ « enrichir » ces avant-projets de textes qui, faut-il le rappeler, devront être débattus et adoptés lors du congrès. Le FFS avait terminé l’opération d’élection des délégués le 30 novembre dernier. Auparavant, le 5 du même mois, le parti avait tenu sa conférence nationale d’audit. Il était question d’établir un état des lieux de la situation organique mais aussi de discuter des statuts et résolutions. Le débat a donc même concerné la « présidence collégiale » au sujet duquel le premier responsable du parti, Youcef Aouchiche, a déclaré qu’elle « faisait toujours l’unanimité ». Dans tous les cas de figure, le FFS semble prêt pour ce sixième congrès qui se veut, comme l’ont indiqué ses responsables à moult reprises, « rassembleur ». Il est question, ainsi, de mettre un terme à une crise qui le secoue depuis le décès de son chef historique, Hocine Ait Ahmed, en 2015.
Un processus qui rame au FLN
Par ailleurs, les choses semblent avancer lentement pour le Front de libération national (FLN) qui n’a pas encore fixé la date de son onzième congrès même si son secrétaire général, Abou El Fadl Baadji, a exprimé récemment son souhait de voir le rendez-vous se tenir « avant la fin de l’année », alors qu’au lendemain de l’installation de la commission de préparation du congrès, au mois de mai dernier, il était question de la date du 1er novembre. D’ailleurs, l’opération d’élection des congressistes, qui a débuté le 8 novembre dernier, et qui devait se terminer au bout de deux semaines, connaît quelques soucis avec l’invalidation des élections de certaines Qasmas. Hier, le parti a indiqué, dans un communiqué, que 66 recours, sur les 1260 assemblées électives organisées jusque-là, ont été déposés. 46 d’entre eux ont été acceptés. « 12 assemblées ont été organisées une seconde fois alors que les 34 restantes seront programmées ultérieurement », a indiqué le FLN. Ce dernier précise que les recours concernent des « erreurs procédurales, d’absence de quorum ou de conditions d’éligibilité non-satisfaites chez certains candidats-vainqueurs ». Baadji avait indiqué que la date de la tenue du congrès sera fixée « lorsque les conditions seront réunies ». Aujourd’hui, et à première vue, ces « conditions » ne le sont pas encore.
Pour sa part, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui doit tenir son congrès « au premier semestre de l’année prochaine » et qui signera le départ de ses « instances dirigeantes » de son président Abderazak Makri, semble vouloir donner un coup d’accélérateur aux préparatifs. Ce week-end, cette formation politique a organisé plusieurs rencontres wilayales pour débattre des documents (statuts et résolutions) de son huitième congrès. C’était le cas, hier, à El Oued, Tougourt et El Meghair, entre autres, alors que des réunions similaires se sont tenues la veille à Mascara, Sétif et Ouargla. Il faut rappeler que ce prochain congrès du MSP va connaitre un changement important puisque son président, Abderazak Makri, ne va pas briguer un autre mandat. C’est d’ailleurs ce dernier qui l’a annoncé, le 26 novembre dernier, depuis Relizane. « Ce congrès verra la fin de ma mission au niveau des instances dirigeantes du parti afin de reprendre le militantisme au niveau de la base », avait-il déclaré. Pour l’heure, aucun responsable du parti n’a annoncé sa candidature. Néanmoins, les regards sont tournés en direction de Abou Djerra Soltani qui a eu déjà à présider le parti, et ce, pendant dix ans, au lendemain du décès de son chef historique, Mahfoud Nahnah. Mais d’autres candidatures ne sont pas à écarter d’ici là, celui-ci ne faisant pas l’unanimité au sein des structures du MSP.
En dernier lieu, et concernant les activités politiques du week-end, il y a lieu de citer aussi les rencontres régionales de « formation des éducateurs » organisées par le mouvement Bina, dont le premier responsable, Abdelkader Bengrina, pourrait, lui aussi, renoncer à la présidence de son parti, à l’occasion de son deuxième congrès qui se tiendra au premier trimestre de l’année prochaine. Ainsi, après Constantine, Blida et Oran, la semaine passée, ce week-end, c’était au tour des militants des wilayas du Sud de se réunir à Ménéa. De son côté, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a tenu une session de son Conseil national au siège du parti, à El Biar. Lors d’un point de presse, son président Atmane Mazouz a dénoncé le « refus de réponse » à la demande d’autorisation qu’il a déposé au niveau de la wilaya d’Alger pour la tenue de cette rencontre au Nadi El Moudjahid. En dernier lieu, le Rassemblement national démocratique (RND), tout comme le FLN d’ailleurs, a rendu public un communiqué dans lequel il se félicite des conclusions de la réunion du gouvernement qui s’est tenue cette semaine à Tissemsilt.
Elyas Nour