Économie

Une campagne de caractérisation moléculaire de 36 variétés d’oliviers lancée : Recenser le patrimoine génétique oléicole

Le recensement du patrimoine génétique des espèces agricoles et animales nationales et au cœur des priorités. C’est dans ce cadre qu’une campagne nationale de caractérisation moléculaire de 36 variétés d’oliviers a été lancée, du 14 au 18 mai, à travers 18 wilayas du pays, dans le cadre du programme d’Appui au secteur de l’agriculture (PASA. S’exprimant lors d’un atelier sur le lancement de cette campagne, tenu à l’institut national de la recherche agronomique (INRA), Tahar Maza, expert agronome de l’équipe chargée du programme PASA, a affirmé que « cette campagne porte sur l’étude moléculaire de 36 variétés nationales déjà identifiées sur le plan morphologique et homologuées par le Centre national de contrôle et de certification de semences et plants (CNCC) ». Et d’ajouter que ces variétés qui ont été répertoriées dans un catalogue édité en 2006, seront étudiées du point de vue génétique. « Cela permettrait d’avoir des connaissances approfondies du patrimoine oléicole algérien et de sauvegarder la ressource en multipliant l’implantation de variétés d’arbres avec les mêmes caractéristiques ». Pour sa part, Rbiha Khaled, directeur de l’Institut technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne (ITAFV), a souligné l’intérêt de cette approche, en affirmant que l’identification génétique, permettra de préserver le patrimoine oléicole et développer des espèces résilientes aux changements climatiques et aux différentes maladies. A ce titre, il a fait savoir que son institut travaillait avec le Centre de recherche de biotechnologie (CRBT) pour l’identification des gênes des variétés existantes. « Nous travaillons dans le cadre d’une convention tripartite avec le concours du programme PASA », a-t-il indiqué. Selon lui, les données résultantes de la campagne seront publiées dans un nouveau catalogue intitulé catalogue variétal de l’olivier, ajoutant que ce document qui sera prêt vers décembre 2023, sera mis à la disposition des oléiculteurs et de la communauté scientifique. De son côté, le directeur général de l’institut national de la recherche agronomique (INRA), Ali Farah, a affirmé que cette première approche relative à l’étude du patrimoine génétique de l’olivier n’est qu’un début et qu’il y aura forcément d’autres études qui concerneront des filières aussi stratégiques telles que les céréales, les dattes et la pomme de terre. Rappelons que le ministère de l’Agriculture a récemment annoncé que la Banque nationale de gènes, considérée parmi les facteurs de concrétisation de l’indépendance alimentaire et de la sécurité stratégique de l’Etat, sera officiellement opérationnelle et sera inaugurée le 5 juillet à l’occasion du 61e anniversaire de l’indépendance.

R.E.

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