Exploration des champs gaziers : Exxon et Chevron bientôt en Algérie !
Les deux supermajors américaines Exxon Mobil et Chevron seraient sur le point de conclure des accords avec la Sonatrach pour opérer en partenariat sur des champs gaziers en Algérie.
Le Wall Street Journal a indiqué vendredi qu’Exxon Mobil et Chevron, actuellement en pourparlers avec la Sonatrach, sont proches de signer des accords dans le domaine de l’exploration et de la production d’hydrocarbures. Une signature qui devrait intervenir dans le courant de l’année 2023, indique le média de Wall Street, lequel précise que les accords en question notamment le gaz, les deux compagnies étant intéressées par l’énorme potentiel algérien en la matière, mais aussi dans le gaz de schistes, l’Algérie détenant les troisièmes plus grandes réserves mondiales.
Selon le Wall Street Journal, les deux supermajors US sont en pourparlers avancés avec le ministre de l’Énergie et des Mines Mohamed Arkab. Il est utile de rappeler dans ce contexte que le Groupe pétrogazier national Sonatrach a signé, en 2020, deux mémorandums d’entente avec ExxonMobil et Chevron pour engager des discussions conjointes sur les domaines d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures en Algérie.
Il est utile de rappeler que le ministre de l’Énergie et des Mines a rencontré au mois de mars dernier à Houston à l’occasion de la conférence sur l’énergie CERAWEEK, les patrons de plusieurs firmes pétrolières américaines, notamment le PDG de Chevron, Mike Wirth. À la même occasion, des cadres de Sonatrach ont discuté avec leurs homologues d’Exxon, avait indiqué le ministre algérien de l’Énergie. À l’issue de la conférence de Houston, une porte-parole d’Exxon a confirmé les pourparlers de la société US avec Sonatrach, sans toutefois donner plus de détails. Par ailleurs des discussions ont été engagées avec Chevron au début de l’année à propos d’un accord avec la Sonatrach. Une information qui avait été confirmée par le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, qui a déclaré à l’agence américaine Bloomberg, que Sonatrach espérait signer un accord avec Chevron en 2023. « Nous sommes en discussion sur le choix des périmètres », a fait savoir Toufik Hakkar, et d’ajouter : « Notre objectif est de conclure un contrat au cours de cette année ».
Il est vrai que le potentiel gazier algérien alimente l’intérêt de grandes compagnies pétrolières et l’Italien Eni a multiplié les accords de partenariat afin de renforcer sa présence en Algérie. Outre ENI, des compagnies comme TotalEnergies et l’Américain occidental misent sur le renforcement de leurs investissements en Algérie, d’autant plus que des incitations aux investisseurs ont été introduites par la loi sur les hydrocarbures de 2019.
Des dispositions qui sont destinées à améliorer l’attractivité du domaine minier national, lequel recèle d’ailleurs d’importantes potentialités inexploitées. Le Wall Street Journal rappelle dans ce sens les propos du ministre de l’Énergie et des Mines qui a souligné que sur les 1,5 million Km2 du domaine minier qui renferme les importantes réserves prouvées de l’Algérie en pétrole et en gaz, 53% ne sont pas explorés.
Il faut également souligner que le département de l’Énergie s’est fixé l’objectif de consolider les réserves d’hydrocarbures et de renforcer la capacité de production et d’exportation en gaz naturel et de GNL à moyen terme. Le P-DG de la Sonatrach a d’ailleurs indiqué il y a quelques semaines que la Sonatrach ambitionne de porter les capacités d’exportation en gaz à 100 milliards m3 à l’horizon 2027.
Samira Ghrib