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Intempéries : La vieille ville à Annaba menace ruine

Les pluies diluviennes et les vents violents qui s’abattent depuis trois jours sur Annaba suscitent une grande crainte des habitants de la médina, dont le passé est jalonné de drames, occasionnés par l’effondrement total ou partiel de certaines maisons délabrées. Remontant à l’époque ottomane, la casbah d’Annaba subit de plein fouet les affres du temps et du manque d’entretien de ses habitants mais, surtout l’indifférence des responsables locaux. Portant en raison des stigmates de l’hiver dernier, les habitants de la vieille-ville d’Annaba vivent dans la hantise des effondrements qui surviennent sans crier gare. Le décor qu’offre ce vieux bâti donne froid au dos, lorsqu’on sait que plusieurs familles ont passé une nuit dans la peur dans la soirée du dimanche à lundi. Plusieurs familles ont dû fuir leurs habitations par crainte d’être ensevelies sous les décombres, en cas d’effondrement. Femmes, enfants et personnes âgées en détresse, ont été pris en charge, les uns par des proches  et les autres par des bienfaiteurs. Nul ne pouvait laisser des familles entières dans la rue avec des températures avoisinant les 9° sous des pluies diluviennes accompagnées de violents vents dépassant les 60km /h. Une situation face à laquelle aucun responsable de la wilaya d’Annaba n’a  malheureusement daigné faire le moindre geste. Et pourtant l’état des lieux dans cette immense concentration d’habitations a de tout temps suscité l’inquiétude de par les dangers qui pèsent sur la vie de ses occupants. Ces derniers marqués par les drames survenus les quartiers de cette vieille médina et la crainte du remake des effondrements qui plane, n’a laissé de choix à ces populations que de quitter leurs maisons. Même constat enregistré dans le bidonville de Sidi Harb à l’ouest de la ville d’Annaba où des centaines de familles  ont vue les toitures de leurs baraques de fortune emportées par les vents, alors qu’autres ont dû passer la nuit à faire évacuer les eaux de pluies de l’intérieur de leurs maisons précaires. Ce bidonville, convient-il de le souligner remonte à des dizaines d’années, avec une population vivant dans des conditions, pour le moins que l’on puisse qualifier d’inhumaines. Si l’on évoque les quartiers populaires de la ville d’Annaba, dont celui de la cité AUZAS, Bormet El Gaz ou les Lauriers roses, le constat est dramatique, en raison du sempiternel problème des inondations. Celles-ci  résultent du défaut d’entretien des avaloirs ou du travail bâclé des  services de l’APC. Faute de ramassage d’ordures ménagères charriées par les pluies diluviennes, cela a occasionné l’obstruction de l’ensemble des avaloirs à travers toute la commune d’Annaba. 

SOFIA CHAHINE

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