Le P/APC d’Annaba : Les services de sécurité se saisissent du dossier
Les plaintes déposées contre le P/APC d’Annaba semblent prendre une autre audimension, puisque le dossier a été transféré par les instances de justice vers les services de sécurité pour une enquête approfondie.
Les choses se corsent pour le président de l’Assemblée populaire communale d’Annaba, qui fait l’objet de plaintes introduites à son encontre devant le procureur de la république, près le tribunal d’Annaba, après la saisie et la disparition de leur matériel de construction. Le dossier a été transféré par le juge d’instruction, aux services sécuritaires, apprend-on de source sécuritaire. Selon nos sources, après avoir été auditionnés par le juge d’instruction de la Première chambre, les plaignants ont été convoqués, dimanche, par les services sécuritaires pour avoir plus d’informations sur les litiges les opposant au P/APC. Ainsi, le dossier de l’affaire est désormais entre les mains des services sécuritaires qui devront éclairer les zones d’ombres entourant cette affaire. Par ailleurs, et selon une source judiciaire, le P/APC a été, quant à lui, auditionné le jeudi dernier, par le juge d’instruction, près le tribunal d’Annaba, dans cette affaire de vols et d’abus de pouvoir. Selon la même source, les services sécuritaires se sont saisis du dossier pour enquêter sur la décision du P/APC qui a ordonné la démolition, sans jugement du domicile d’une famille et la saisie de leurs biens. D’ailleurs, les recherches sont en cours afin de trouver le lieu d’entreposage des biens des victimes de la même famille. L’une d’entre elles, a remis dans ce sens, un dossier aux services sécuritaires et un autre identique au juge d’instruction. Pour rappel, les informations fournies par les 3 victimes se rapportent surtout à la confiscation du matériel sans documents l’autorisant et surtout sans procès-verbaux de saisie. Signalons que jusqu’à la mise sous presse et selon notre source, le matériel saisi est introuvable même au niveau de la fourrière. Est intriguante la disparition de ce matériel, dont aucune trace n’a été trouvée, selon notre source. En plus, selon les déclarations des victimes, le maire leur a exhibé un acte de propriété falsifié, établi frauduleusement sur la base d’une procuration falsifiée par une femme incarcérée pour faux et usage de faux, a fait savoir notre source. Usant de ce document, le maire a demandé aux propriétaires des lieux, par le biais d’une mise en demeure officielle, pour enlever les décombres. Une mise en demeure qui aurait été remise par le délégué de secteur. Or, lors de son audition, confronté aux propos des victimes, le président de l’APC a nié tous les faits qui lui sont reprochés. Et pourtant la femme incarcérée actuellement à la prison de Guelma, a été condamnée à 3 années fermes pour ce même délit. Elle a vendu à une société privée, CBS, appartenant à une personne, un lot de terrain sur le site du 3 KM à la RN 44. Cet acte a exproprié les propriétaires de leurs terres alors que la chambre administrative du tribunal d’Annaba avait annulé l’acte de vente suite à la plainte déposée par la direction des Domaines. En attendant l’achèvement de l’enquête des services sécuritaires, sur cette affaire, il est utile de souligner, que le maire de la commune d’Annaba n’est pas encore sorti de l’auberge. Il a , à son actif , plusieurs autres plaintes déposées à son encontre pour diverses raisons.
Sofia Chahine