Gazprom projette le début de la production de gaz en Algérie en 2026
Le périmètre d’Oum El Assel et exploité dans le cadre d’un partenariat entre la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach et le russe Gazprom devrait entrer en production en 2026.
Le ministre russe de l’Énergie, Nikolaï Choulguinov, a annoncé dans un entretien à l’agence de presse russe TASS, en marge du Forum Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg, que le site qui héberge trois blocs d’une superficie de 3 250 km² à savoir les zones d’intérêt 236 b, 404a1 et 405b1, dans le Sud-Est de Hassi Messaoud, devrait entrer en production en 2026. Sonatrach qui détient 51% des parts de l’association et Gazprom qui en détient 49% envisagent un investissement d’un milliard de dollars dans le développement de deux champs découverts dans ce champ. L’objectif est de produire deux millions de mètres cubes de gaz naturel par jour, plus de mille tonnes par jour de condensat, et environ plus de 220 tonnes de gaz de pétrole liquéfié.
“Nous avons discuté avec l’Algérie des opérations de Gazprom dans le pays, et en 2026, la société prévoit de commencer à produire des hydrocarbures dans la région d’Al Assal”, a déclaré Choulguinov, ajoutant que la Russie et l’Algérie sont convenues d’étendre la présence des entreprises russes dans les projets de production de gaz en Algérie.
Pour rappel, le P-DG de la Sonatrach avait indiqué au mois de juin dernier, dans un entretien avec la chaîne russe que le groupe Sonatrach œuvrait avec Gazprom au développement des deux gisements découverts dans le périmètre d’Oum El Assel à travers l’établissement d’appels d’offres pour le forage et la construction d’usines de traitement du gaz naturel, précisant que « la première production est prévue pour 2028 ». Il avait expliqué que Sonatrach et Gazprom ont mis en place un plan de développement, qu’ils ont finalisé, en juillet 2022, et soumis le même mois à l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) pour adoption. Il s’agit, a-t-il ajouté, « d’investir 950 millions de dollars en deux temps pour produire environ 2 millions de mètres cubes de gaz naturel par jour (m3/j), plus de 1.000 tonnes/jour de condensats et plus de 220 tonnes de gaz de pétrole liquéfié (GPL) ». « Nous œuvrerons ensemble à développer ces deux découvertes, confortées récemment par une troisième, ce qui encouragera le partenariat et appuiera les efforts de développement de ces gisements », a-t-il déclaré. Et d’ajouter que la relation avec les entreprises russes « ne se limite pas à la recherche et à la prospection avec Gazprom », relevant que le groupe « travaille également avec d’autres sociétés russes, dans les services et la construction d’usines ». « Pour Sonatrach, Gazprom est un partenaire fiable », a-t-il affirmé, indiquant que les deux groupes s’attèlent à développer ensemble certains périmètres et découvertes en Algérie, notamment avec « la forte demande sur le gaz qu’il y aura dans les prochaines années ».
Samira Ghrib