Porte fermée à double tour
La « main tendue » et la langue fourchue de Mimi ne m’inspirent vraiment pas confiance. Mais alors pas du tout. Pourquoi je dis cela ? Hé bien, à la place d’une main, je vois déjà un bras tendu, mais je ne vois toujours pas l’autre main qui, elle, reste tenue dans le dos et ça, ça m’interpelle. Attention Azze, ces gars-là, comme tu dis ont la langue fourchue, ils ont failli à leur parole à Moise, à Mohamed (Qsssl), à l’OUA, à Boumediene et même à Chirac. Et je me demande toujours si cette main tendue depuis quelques années et qu’on m’invite à serrer le matin ne me giflera pas le soir et rien qu’à cette idée je redouble de méfiance. Je ferme à double tour ma lourde porte, je la blinde cette porte pour qu’elle ne me fasse pas entrer « errih », garde l’œil bien vissé à l’œil de bœuf, je barricade la porte avec tout ce qui me tombe sous la main, genre char blindé, missiles, pièges à loups, pièges à chacals, pièges à rats, enfin vous avez compris « tout ». Je pose un talisman, un pneu, un cactus bien barbare, je fixerai la main de Fatma sur le cadre de la porte contre toutes tentatives de « s’hour », de grigri ou de tours de sorcellerie, ils se dit qu’ils sont fortiches les petits Shlomo et leurs nouveaux-vieux amis. Je poserai même un fer à cheval ramené tout droit de mon voyage dans la campagne russe, genre « Kaspersky » du mauvais œil et de malveillances. Et puis, attends, attends un petit peu, du coup cette histoire de « main tendue » insistante me rend parano et suspicieux. Qu’est-ce qu’il a à insister sur notre porte fermée le Mimi, pourquoi tient-il tant à la voir ouverte ? Awwah, fiha inna wa akhawatiha ! Bon, Inna, je la connais, « Akhawatiha » j’en connais déjà une ou deux des sœurs, mais pas toutes les autres…!