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Annaba : El Kharouba, port d’attache clandestin pour les bateaux de plaisance

Le nombre des bateaux de plaisance et des jet-ski, explose à Annaba et la wilaya ne dispose toujours pas de port de plaisance. Longtemps revendiqué par les habitants, ce port de plaisance  semble aujourd’hui plus que nécessaire en raison du nombre important des bateaux de plaisance. Ces derniers  très en vogue depuis ces dernières années ne disposent pas d’un espace d’accostage adéquat. Un projet de port de plaisance devait être réalisé à la plage de Djenane El Bey, dans la commune de Seraïdi. Un  projet dont le plan d’aménagement touristique (PAT) n’a pas encore débuté. Ce qui a contraint les propriétaires de plaisanciers et de jets-skis à s’orienter vers la plage d’El Kharouba, pour créer un port d’attache clandestin. Une situation qui a suscité l’indignation des Annabis, surtout que cette plage est une plage familiale et procure un espace de baignade approprié, notamment pour les enfants en raison des ses eaux peu profondes. Mais avec l’accostage des plaisanciers dans cette petite plage, les risques d’accidents que  peuvent occasionner ces bateaux sont omniprésents. En attendant la réalisation d’un vrai port de plaisance, il est utile de souligner que tous les plaisanciers qui ont fait de la plage d’El Kharouba, un port d’attache sont dans l’illégalité la plus totale, ce qui a donné lieu à l’apparition d’une autre forme de commerce informel, à savoir  des tenants de places d’accostage clandestins. En effet, au  cour des dernières années, la prolifération de l’informel sur le plan d’eau de cette plage, à travers l’accostage des plaisanciers,  est venu s’ajouter aux moult désagréments occasionnés par les loueurs d’outils de plages, tables, chaises et parasols. Ainsi, les « parkingueurs » pour les engins motorisés à savoir les plaisanciers et jet-ski, sont parvenus à mettre les pieds dans l’eau. Ils  semblent avoir établi un port d’attache réservé aux engins motorisés, sur une plage très fréquentée par les familles  Annabies. En effet, ces personnes auraient illicitement installé, au grand jour, des bouées de balisage pour délimiter la zone réservée à cet amarrage, empêchant ainsi l’accès des baigneurs. Selon les habitants, cette nouvelle activité informelle existe depuis plusieurs années sur la plage d’El Kharouba. Une plage située dans une crique protégée des vents et des courants, de l’avis des gens de la mer. On peut constater sur place qu’elle est envahie par une cohorte de bateaux de plaisance qui jettent facilement l’ancre à proximité des baigneurs parmi les estivants. Les nombreuses familles qui fréquentaient assidûment la plage d’El Kharouba ont été contraintes de partir, car elle a perdu sa vocation de plage paisible et sécurisée. En effet, la plage d’El Kharouba ne semble plus être une plage pour la baignade. Elle semble avoir détournée par un groupe de personnes, des repris de justice pour la plupart, pour accueillir une pléthore de bateaux au détriment des baigneurs. La mainmise sur ce rivage permet à ces gens de toucher, tout au long de l’année, d’importants revenus. Selon certaines indiscrétions, le coût de l’amarrage d’un bateau pour une période de 24 heures varie entre 500 et 1.000 dinars. Environ quarante embarcations viennent jeter l’ancre à chaque fin de journée.

Sofia Chahine

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