Pétrole : Le Brent finit la semaine à plus de 86 dollars
Les cours du pétrole ont clos vendredi une septième semaine de hausse d’affilée, dans le sillage des mesures prises par les membres de l’Opep+ pour réduire l’offre du le marché, mais aussi des prévisions de demande de brut revue à la hausse par l’Agence internationale de l’énergie. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a gagné 0,47% pour clore la semaine à 86,81 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, a pris 0,44% à 83,19 dollars.
Neuf membres de l’OPEP+, dont ses deux poids lourds Ryad et Moscou, ont instauré depuis mai des baisses volontaires de production pour un total de 1,6 million de barils/jour. Des coupes par la suite étendues jusqu’à fin 2024.En parallèle, l’Arabie saoudite a opté pour une nouvelle réduction de production d’un million de barils/jour pour juillet, prolongée jusqu’à août, puis jusqu’à septembre. Moscou s’était pour sa part engagée à baisser ses exportations de 500.000 barils/jour en août, puis de 300.000 barils/jour en septembre.
L’Opep a maintenu sa prévision de croissance de la demande mondiale pour 2023 avec une augmentation de 2,4 millions de barils par jour, pour atteindre une moyenne de 102 mb/j, (contre 99,57 mb/j en 2022), selon une évaluation de l’Organisation pétrolière, qui révise ses prévisions chaque mois. Au 3e trimestre, la demande mondiale de pétrole devrait atteindre 101,96 mb/jour et 103,21 mb/j au 4e trimestre. « Une augmentation persistante de la demande de carburant pour les transports et l’industrie, soutenue par une reprise de l’activité en Chine et dans d’autres régions non membres de l’OCDE, devrait stimuler la demande en 2023 », estime l’Opep dans son rapport. Pour l’année 2024, l’organisation prédit aussi qu’ »une croissance économique mondiale solide, accompagnée d’une amélioration continue en Chine, devrait stimuler la consommation de pétrole ». L’Opep prévoit une augmentation de la demande de 2,2 mb/j qui porterait la demande mondiale d’or noir à une moyenne de 104,3 mb/j. En juillet, la production de brut des 13 pays membres de l’Organisation pétrolière a baissé de 836.000 barils par jour sur un mois pour atteindre une moyenne de 27,31 millions de barils par jour », a indiqué l’Opep dans son rapport mensuel. Cette baisse est principalement le fait de l’Arabie saoudite dont la baisse de production en juillet est évaluée à 968.000 barils par jour.
De son côté, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) – qui défend les intérêts des pays consommateurs- a revu à la hausse ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2023 qui s’achemine vers son « niveau le plus élevé jamais enregistré » pour atteindre 102,2 millions de barils par jour, selon son rapport mensuel publié vendredi. « Cela a été un peu une surprise car le rapport précédent de l’OPEP maintenait environ le même niveau de demande, mais l’AIE a été très positive en annonçant une demande record portée notamment par les besoins de l’industrie pétrochimique chinoise », a commenté Matt Smith, de Kpler. Il note que les cours de l’or noir ont augmenté en dépit de la force du dollar, soutenu par un accès de reprise de l’inflation du côté des prix de gros aux États-Unis.
R.E.