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Alors que l’option militaire est toujours posée : Situation tendue au Niger

La situation demeure toujours aussi tendue au Niger et le risque de l’embrasement de l’ensemble de la région est pesant. L’armée nigérienne est en état d’alerte maximale, alors que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest annonce que l’option d’une intervention militaire pour rétablir, par la force, le président renversé par un coup d’État dans ce pays du Sahel reste posée. Le chef d’état-major des armées au Niger a décidé de mettre tous les corps de l’armée nigérienne ont été mis en état d’alerte maximale. Dans un message transmis à la radio, le chef d’état-major des armées du Niger a ordonné la mise en état d’alerte maximale des forces armées du pays. « Dès la réception de ce message, mettez tout votre personnel en état d’alerte maximale », a déclaré Moussa Salaou Barmou. Le militaire a expliqué que la décision a été prise dans un contexte de menaces d’agression de plus en plus importantes contre le Niger, afin d’éviter une surprise générale et d’assurer une riposte adéquate. Cette décision intervient alors que les nouvelles autorités nigériennes ont signé des ordonnances autorisant les Mali et le Burkina Faso d’intervenir aux côtés de l’armée nigérienne en cas d’offensive de la Cédéao, d’autant plus que celle-ci affiche son attachement à l’usage de la force dans la crise au Niger. En effet, si la Cédéao a indiqué qu’elle va « explorer pleinement la voie diplomatique » pour résoudre la crise politique au Niger « sans renoncer à l’option du déploiement de la force régionale en attente », selon le communiqué de l’organisation publiée samedi.

Notons que Niamey a demandé à l’ambassadeur de France de quitter le territoire sous 48 heures « en raison d’actions françaises contraires aux intérêts de Niamey ».

Le ministère nigérien des Affaires étrangères a annoncé avoir décidé de retirer l’agrément à l’ambassadeur de France à Niamey, Sylvain Itté, qui devrait quitter le Niger sous 48 heures.

La décision a été prise suite à des actions de Paris contraires aux intérêts du Niger, selon un communiqué du ministère. Selon la chaîne de télévision Al Hadath, l’ambassadeur n’avait pas réagi à une convocation au ministère des Affaires étrangères contrôlé par les militaires au pouvoir dans le pays depuis le 26 juillet. Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré avoir pris connaissance de la demande des militaires nigériens, mais son ambassadeur restera en place.

Par ailleurs, un rassemblement a été organisé devant la base militaire française à Niamey pour exiger le départ des forces armées françaises du Niger.

Les trois accords bilatéraux de coopération militaire entre Paris et Niamey ainsi qu’un arrangement technique avaient était dénoncés par les nouvelles autorités nigériennes le 3 août. Le lendemain, le ministère nigérien des Affaires étrangères a notifié l’ambassade de France à Niamey, que les militaires français doivent quitter le territoire du pays à la fin d’un préavis de 30 jours. Le ministère français des Affaires étrangères a fait savoir le 4 août que seules les autorités légitimes du pays pouvaient dénoncer les accords. Actuellement, Paris compte 1.500 soldats déployés au Niger.

Hocine Fadheli

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