Pegasus, Reign et Sherlock: Ces logiciels qui nous espionnent !
Ils s’appellent Pegasus, Reign ou Sherlock. Ce ne sont pas des héros mythiques dont les aventures sont portées sur grand écran, mais bien des logiciels, tous de fabrication israélienne, et dont la mission est de nous espionner via nos smartphones. Des logiciels qui arrivent à contourner les pares-feux et les correctifs mis en place par les fabricants d’équipements informatiques et électroniques pour atteindre leur cible
Le cyber-espionnage s’intensifie. En 2021, le scandale Pegasus avait secoué la planète. L’affaire avait révélé l’existence de logiciels capables de prendre possession des informations contenus dans un téléphones, sans que son propriétaire ne s’en rende compte. Le logiciel d’espionnage « Zéro-clique », dans la mesure où la cible n’a pas besoin de cliquer sur un lien pour permettre au logiciel d’infecter le téléphone, a permis de cibler plus de 50.000 personnalités, des militants des droits de l’homme, des journalistes, des hommes politiques, et même des chefs d’État. Un scandale, dont le Maroc et son allié sioniste, ont été les principaux protagonistes, et qui a dévoilé la menace que représente ce genre de logiciels pour les droits fondamentaux des personnes, les droits de l’Hommes, les libertés, la démocratie et surtout pour la sécurité des Nations. Nul besoin de rappeler que le régime marocain a usé et abusé de Pegasus pour étouffer toute forme de contestation au Maroc, mais aussi pour s’attaquer à des pays souverains, notamment l’Algérie, l’Espagne et la France notamment. Depuis Pegasus, d’autre logiciels espions encore plus insidieux ont fait leur apparition. Tous développés par des firmes créées par des responsables sécuritaires de l’entité sioniste, ces logiciels s’appuie pratiquement sur les même méthodes zéro-clique pour infecter les smartphones. Pis encore, ils arrivent aujourd’hui à contourner les correctifs de sécurité mis en place par les équipementiers et développeurs des système d’exploitation Apple, Google et Microsoft pour atteindre leur objectif. La dernière nouveauté en la matière s’appelle Sherlock du nom du célèbre détective créé par Arthur Conan Doyle. Un logiciel que les médias qualifient déjà de successeur terrifiant de Pegasus. Le fait est que Sherlock n’utilise pas la messagerie Apple ou Whatsapp, ni le calendrier IOS, comme d’autre logiciels Zero-clique pour infecter un appareil. Sherlock passe par le système des publicités ciblées pour affecté tout appareil usant des systèmes d’exploitation Apple, Google et Microsoft. Ce logiciel utilise, comme les autres logiciels de sécurité les failles de sécurité. Mais le plus terrifiant, c’est que grâce au système des publicités ciblées, il arrive à contourner les correctifs de sécurité et il n’existe aucune protection contre lui.
Ce sont les médias israéliens qui ont révélé l’existence d’une entreprise israélienne qui appartient à d’anciens hauts responsables sécuritaires de l’entité sioniste du nom d’Insanet et commercialisant ce nouveau logiciel. Une entreprise qui aurait reçu l’autorisation de vendre son logiciel à l’international. Il ne serait donc pas étonnant que l’entité sioniste cherche aussi à offrir ce logiciel à son allié marocain comme elle l’a déjà fait avec Pegasus.
Le cyber-espionnage s’intensifie donc par le biais des logiciels développés et améliorés par l’entité sioniste. Pegasus, le logiciel par lequel le scandale est arrivée, peut de nouveau cibler les Iphone, malgré les correctifs apportés par Apple.
Le retour de Pegasus
Apple a publié le 7 septembre des mises à jour de sécurité visant à corriger une faille zero day, c’est-à-dire n’ayant jamais fait l’objet d’un correctif. Elle permet de diffuser Pegasus, un logiciel espion permettant aux cybercriminels d’accéder aux informations contenues dans un téléphone sans que son détenteur ne s’en rende compte.
C’est Citizen Lab, un laboratoire de recherche de l’Université de Toronto au Canada, qui a alerté Apple. Une fois les mises à jour de sécurité effectuées, les utilisateurs d’iPhones sont également invités par le laboratoire canadien à activer le mode verrouillage (lockdown mode) proposé par Apple.
Pour Citizen Lab, cette nouvelle découverte est l’occasion de rappeler les risques cyber qui planent sur la société civile et l’importance de se mobiliser contre les logiciels espions.
Il y a quelques mois, Citizen Lab et les équipes du Microsoft Threat Intelligence ont révélé l’existence d’un autre logiciel espion sioniste baptisé Reign. Développé par la société israélienne QuaDream, fondée par un ancien responsable militaire israélien et ancien membre de la société israélienne NSO Group, le créateur de Pegasus, Reign est aussi un spyware “zéro clic”, c’est-à-dire qu’il n’est pas nécessaire que l’utilisateur clique sur un lien pour qu’il infeste un smart. Son système d’attaque est cependant différent. Celui-ci ne repose pas sur un message WhatsApp ou iMessage, la messagerie d’Apple. Mais par l’envoi d’une invitation sur le calendrier d’iOS. Les chercheurs n’écartent pas que le spyware soit aussi actif sur le système Android. Il a déjà servi à infiltrer les smartphones de personnalités. Des systèmes opérationnels ont en effet été localisés dans de nombreux pays: la Bulgarie, la République tchèque, la Hongrie, le Ghana, Israël, le Mexique, la Roumanie, Singapour, les Emirats arabes unis et l’Ouzbékistan. Il n’est pas impossible du tout aussi que des téléphones de responsables ou de journalistes algériens soient actuellement espionnés par le Maroc. Le Makhzen l’a fait une fois, rien n’exclut de penser qu’il ne va pas le refaire une seconde fois. En tout cas, il possède le Reign. Tel-Aviv a dû lui en faire cadeau en contrepartie de sa trahison des Arabes et des Palestiniens. Citizen Lab précise à ce propos que QuaDream a vendu ce logiciel espion à des gouvernements, notamment Singapour, l’Arabie saoudite, le Mexique, le Ghana, ou encore l’Indonésie et le Maroc.
Rappelons que l’Algérie est particulièrement exposée aux cybermenaces et aux cyberattaques. Selon un rapport du leader mondial de la cybersécurité publié au mois de février dernier l’Algérie est le 6e pays le plus exposé au monde aux cyberattaques.
Hocine Fadheli