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Lutte contre les incendies et regroupements des sinistrés : Ne pas oublier le covid !

Les incendies qui ont provoqué des dégâts importants et qui font régner une certaine angoisse ne doivent en aucun cas faire oublier l’autre ennemi qui est le coronavirus toujours présent parmi nous. Si les citoyens sont dans un état d’esprit engendrant un relâchement dans l’observation des mesures barrières, il n’en est pas de même pour les responsables concernés par la lutte contre la pandémie et surtout ceux concernés par le chapitre du confinement.    A Tizi Ouzou, les citoyens sont complètement déstabilisées par l’ampleur du désastre causé par les feux de forêts arrivent difficilement à respecter les mesures. Aussi, pour avoir un aperçu sur la situation épidémiologique prévalant durant ces derniers jours marqués également par les incendies, nous nous sommes dirigés en premier lieu vers les pages et les sites des organises concernés mais le résultat était négatif.  pas de chiffres, pas de nouvelles communications. Aussi, Nous nous sommes rabattu sur la commission de prévention de la direction de la santé. Au téléphone, la responsable du chapitre pour la journée d’hier, nous répond-on, était absente. Un interlocuteur nous demandait de rappeler et le second nous oriente vers d’autres destinations refusant ouvertement de communiquer. 

Aussi, les voix officieuses deviennent indispensables face au flou officiel qui caractérise le volet du Covid 19. Du côté des citoyens, c’est l’inquiétude car tout le monde s’accorde que ce relâchement imposé par les incendies aura des conséquences fâcheuses. Toutefois, en contactant certains médecins et par recoupements, nous avons pu en savoir plus sur  la situation épidémiologique qui évolue à l’horizontal ces derniers jours avec toutefois une moyenne de 150 consultations et  20 admissions par jour au niveau du CHU Mohamed Nedir de Tizi Ouzou. Le nombre de malades hospitalisés serait de 370 jour au niveau des seize services Covid  du même établissement et de neuf cents malades dans toutes la wilaya.  Le même flou caractérise les opérations de vaccination en cette période d’incendie.

Sur un autre terrain où  la réalité est palpable et concrète, les citoyens sont catégoriques. De l’avis général, les mesures barrières sont impossibles à respecter devant les flammes. « En allant éteindre les feux, il devient impossible de mettre une bavette et ce n’est pas le bon endroit pour utiliser des gels hydro alcoolique. Ne me dites surtout pas que je dois me nettoyer les mains avec ce truc alors que mon corps atteint des températures insupportables » Rétorque un citoyen d’Iflissen qui prenait part aux opérations d’extinction avant-hier à Béni Douala.   Cette incapacité à courir deux lièvre à la fois est également constatée dans de nombreux établissements sanitaires de la wilaya. Certains médecins que nous avons accostés affirment que les services sont saturés par le Covid tandis que les blessés des opérations d’extinction affluent par dizaines et centaines.  « Je vous dis franchement que la situation n’est pas idéale pour discuter. Déjà que nous sommes débordés mais là avec les blessés, je ne trouve pas de qualificatif pour décrire la situation », affirme un infirmier.

Enfin, il y a lieu aussi de noter que le respect des mesures barrières est scrupuleusement respecté dans les autres situations. « Les mesures barrières sont impossibles à respecter seulement quand on est face aux flammes. Dans d’autres situations, je porte la bavette, je garde mes distances et j’utilise beaucoup de gel hydro alcoolique. Il n’y a pas de raisons de baisser la garde », affirme un citoyen habitant la ville d’Aïn El Hammam. Nous avons même constaté que ces mesures sont respectées dans les lieux de regroupement des familles sinistrées. « Oui, je porte ma bavette et je vois que toutes les familles les portaient et tout le monde respectait les mesures barrières », témoigne un père famille qui a quitté le lieu de regroupement d’Oued Aïssi pour retrouver sa maison après l’extinction des feux à Aïn El Hammam. En tout état de cause, l’angoisse de voir le nombre de malade partir à la hausse est présente chez les populations locales d’autant plus que la communication officielle sur ce sujet au niveau de la wilaya fonctionne très mal.  

Kamel Nait Ameur

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