De nouveaux programmes de logements lancés en 2024
Le logement demeurera au cœur de la politique sociale de l’État. L’Exécutif prévoit ainsi le lancement de la réalisation de près d’un demi-million de logements en 2024.
La réalisation de nouveaux programmes de logements mobilisera une part importante du budget d’équipement, l’année prochaine, avec à terme la réduction des taux d’occupation des logements. Un programme mis en avant samedi soir lors d’une audition du ministre de l’Habitat et l’Urbanisme devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 2024. L’occasion pour Tarek Belaribi de lever le voile sur la consistance des projets prévus par son département lequel prévoit la réalisation de pas moins de 460.000 logements dont un nouveau programme de 100.000 logements AADL et 150.000 unités de logement rural décidé par le président de la République lors d’un récent conseil des ministres. Le ministre de l’Habitat a ainsi expliqué que le programme inscrit au titre du PLF 2024 comprend 210.000 unités de logement, toutes formules confondues, auxquelles s’ajoutent 250.000 autres unités (100.000 de type public-locatif et 150.000 unités de logement rural), décidées par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune lors du Conseil des ministres du 25 octobre dernier, portant ainsi le total de logements inscrits au programme à 460.000 unités, a précisé M. Belaribi. Selon les chiffres donnés par le ministre, le programme prévoit la réalisation de 130.000 logements publics locatifs (social), 20.000 logements promotionnels publics (LPP), 230.000 unités de logement rural et 80.000 lotissements sociaux. Et d’ajouter que la réalisation de ces projets permettra de réduire le taux d’occupation par logement (TOL) à 4,18 fin 2024 contre 4,25 enregistré fin 2023, a souligné M. Belaribi, prévoyant que ce taux s’établira, fin 2025, à 4,12. Il est utile de rappeler dans ce contexte que le président de la République a annoncé lors d’une visite dans la wilaya de Djelfa que l’année 2024 sera marqué par le lancement d’un programme AADL 3, dans la mesure où les anciens programmes AADL ont été parachevé. Bien que rien de précis n’ait été annoncé concernant la consistance de ce nouveau programme ni les conditions d’accès, cet engagement a été rappelé samedi par le ministre a de l’Habitat. Tarek Belaribi, a par contre mis en avant, les mesures législatives du PLF-2024 allant dans le sens de l’amélioration des conditions d’accès au logement, notamment AADL. Il ainsi évoqué l’octroi par l’Etat d’une réduction de 10% au profit des bénéficiaires des logements de type « Location-Vente » ayant versé 25% du coût du logement et souhaitant régulariser la situation de leur logement avant la date d’échéance. Autre mesure prévue, la garantie par l’Etat de l’épargne-logement consacré exclusivement au financement des programmes de logement public au profit des épargnants et exonérer ses revenus de l’impôt sur le revenu global (IRG) pour une durée de trois ans à partir du premier janvier 2024.
Le ministre fera également le bilan du secteur indiquant en 2023, le nombre de logements réceptionnés s’élève à 330.647 unités, toutes formules confondues, dont 150.000 distribuées à l’occasion de la célébration du 61e anniversaire de l’indépendance et 130.000 unités à l’occasion du 69e anniversaire de du déclenchement de la Révolution de libération nationale.
Ainsi, le bilan des logements réceptionnés depuis 2020 fait état de 1.250.647 unités, toutes formules confondues, durant la même période, selon le ministre. Selon M. Belaribi, la concrétisation des projets réceptionnés ou en cours de réalisation a nécessité, durant les années 2020,2021,2022 et 2023, plus de 25 milliards de DA, « un chiffre faramineux qui exprime la volonté du Président de la République de préserver le caractère social de l’habitat qui ne s’est jamais arrêté et ne s’arrêtera pas, d’autant plus que nous avons créé des milliers de postes d’emploi et nous avons utilisé des matériaux de construction, dont la qualité équivaut aujourd’hui à celle des matériaux que nous importions dans un passé proche… ce qui a eu un impact direct et positif sur le Produit intérieur brut (PIB) ».
Chokri Hafed