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Abdelouahab Kerrar, vice-président du CREA : « L’Algérie est sur la bonne voie pour relancer son économie »

Le vice-président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Abdelouahed Kerrar, a salué hier, lors d’une intervention sur les ondes de la Radio algérienne, les engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune et les assurances affichée lors d’une rencontre avec les opérateurs économiques, tenue jeudi, estimant qu’il a rassuré les opérateurs et répondu à leurs préoccupation. Il a également affiché de l’optimisme par rapport au mesures économiques prises, se disant intimement convaincu que l’Algérie est sur la bonne voie pour relancer son économie et devenir un grand acteur dans la région. Le vice-président de l’organisation patronale a ains souligné que les pouvoirs publics ont tracé une feuille de route qui « œuvre à relancer le secteur économique en protégeant l’économie nationale, créer de l’emploi et de la richesse et agir pour qu’il y ait de l’indépendance dans des secteurs stratégiques ». Et d’ajouter que l’Algérie est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs. Il souligne cependant que certains problèmes existent. Il fera ainsi écho au président de la République en évoquant « la résistance aux changements et la bureaucratie, dont se plaignent les petites et grandes entreprises ». Des phénomènes qui ont obstacle de la bonne marche de choses, estime l’intervenant.  Kerrar affirme toutefois que « le discours du président de la République, prononcé à l’occasion de la clôture de la célébration de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat, est un discours d’espoir par rapport à tout ce que recèle notre pays comme richesses humaines et naturelles », assurant que « la sérénité et la confiance sont indispensables pour le développement économique ». Parmi les décisions saluées par M. Kerrar, celle portant sur le gel des travaux de la commission relative à la surfacturation, affirmant que « la décision d’arrêter cette commission a été chaleureusement applaudie par tous les présents. C’est une décision qui a réellement impulsé la confiance ». Pour le vice-président du CREA, il s’agit aussi d' »un message très fort du président de la République envers le monde économique ». L’autre décision présidentielle qui a été également appréciée et bien accueillie par les chefs d’entreprise concerne la promulgation de la nouvelle loi sur le foncier économique relevant du domaine privé de l’Etat, a-t-il précisé, relevant que « ce texte va donner un nouveau souffle à beaucoup d’entreprises qui attendaient cette loi et qui avaient des projets à réaliser ». Il a salué, également, les efforts entrepris par les pouvoirs publics notamment en matière de stabilisation des textes relatifs à l’investissement pour une durée de 10 ans, assurant que cette démarche répondait aux attentes des organisations patronales.

Protéger la production nationale

Interrogé sur le protectionnisme de l’État, le vice-président du CREA a assuré que cette action est plus que nécessaire. « Tous les États se protègent aujourd’hui. Un pays comme l’Algérie n’a pas d’autres choix que de privilégier la production locale et l’emploi local. Peut-être qu’il faut changer la manière dont c’est fait, mais on est sur la bonne voie dans la décision de protéger la production locale », a-t-il estimé.

Il citera à ce propos le cas particulier de l’industrie pharmaceutique dont il est familier en tant patron de Biopharm et évoquera les résultats de la démarche assise sur le décret, promulgué en 2008, concernant l’interdiction de l’importation des produits pharmaceutiques produits localement. « Le secteur de la production pharmaceutique est très performant et les produits fabriqués en Algérie sont concurrentiels. L’Algérie est le premier pays dans la région MENA à pouvoir couvrir 70% de ses besoins par la production locale », rappelle-t-il.

Le vice-président du CREA a fait remarquer aussi que des pays qui ont une industrie des produits pharmaceutiques datant des années 50, à l’image de l’Egypte, ne couvre leurs marchés qu’à hauteur de 52 à 53% de la production locale. « Notre pays peut devenir un grand acteur dans l’industrie pharmaceutique, car nous avons pratiquement 200 unités de fabrication. Nous pouvons devenir, sous réserver de réunir toutes les conditions, un grand acteur régional dans l’exportation des produits pharmaceutiques et atteindre les 700 millions de dollars, comme c’est le cas pour la Jordanie », assure le Dr. Kerrar. 

Hocine Fadheli

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