Une réunion de l’Opep+ prévue le 1er février
La prochaine réunion du Comité ministériel conjoint de suivi de l’application de l’Accord Opep+ (JMMC) est prévue le 1er février et permettra de se pencher sur la situation du marché.
Selon l’agence de presse britannique Reuters, qui cite des sources proches de l’alliance, le JMMC tiendra une réunion par visioconférence le 1er février prochain, soulignant que ce type de réunions est tenu généralement tous les deux mois pour surveiller la mise en œuvre de ses accords de production. Ces réunions permettent aussi de se pencher sur la situation du marché. Bien que le Comité ministériel qui compte sept membres de l’Opep+ dont l’Arabie saoudite, la Russie et l’Algérie, n’a pas pour vocation de prendre des décisions concernant la politique de l’Opep +. Il peut cependant convoquer une réunion ministérielle de l’alliance lorsque la situation du marché l’exige.
Il faut que le marché pétrolier est actuellement marqué par une forte volatilité alimentée par des incertitudes économique mais aussi et surtout par des facteurs géopolitiques. Ainsi et après avoir progressé mardi en début de séances en raison des tensions en mer Rouge, les cours du brut ont une nouvelle reculé mardi soir, avant de creuser leurs pertes hier.
Hier, vers 10H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, perdait 0,32%, à 75,65 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, baissait de 0,47%, à 70,06 dollars, peu après avoir glissé sous la barre des 70 dollars. Les prix perdent du terrain malgré « les inquiétudes persistantes concernant le transport maritime (de brut) via la mer Rouge, car le marché semble se concentrer davantage sur les signaux baissiers comme les préoccupations sur l’économie mondiale », expliquent les analystes d’Energi Danmark. En plus des « incertitudes liées à la demande », les prix restent sous pression en raison de « l’augmentation de l’offre mondiale, en particulier de la part des producteurs hors OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole, ndlr) », explique John Plassard, de Mirabaud, mentionnant des niveaux de production records aux États-Unis et au Brésil. Et même parmi certains alliés de l’alliance, l’offre se renforce aussi. « Les exportations russes de pétrole maritime ont augmenté (…) pour atteindre 3,78 millions de barils par jour la semaine dernière, terminant l’année sur un sommet », affirment les analystes de DNB.
Lors de sa dernière réunion ministérielle complète le 30 novembre, l’OPEP+ a convenu de réductions volontaires de production totalisant environ 2,2 millions de barils par jour (bpj) au cours du trimestre en cours, dirigées par l’Arabie saoudite maintenant sa réduction volontaire actuelle. Les cours ont perdu plus de 20% depuis le mois de septembre dernier. Les cours du brut restent ancrés sous le seuil des 80 dollars.
Sabrina Aziouz