Hydraulique : Le taux moyen national de remplissage des barrages dépasse les 34%
Les dernières précipitations ont permis de reconstituer quelque peu les réserves hydriques et de relever dans une certaine mesure le taux de remplissage des barrages, qui a dépassé une moyenne de 34% au niveau national. En effet, le chef de cabinet au ministère de l’Hydraulique, Mustpaha Seddiki, a souligné hier dans une déclaration à la Radio algérienne que les barrages ont reçu des apports supplémentaires grâce aux dernières pluies, soulignant que le taux national de remplissage a atteint hier 34,01%. Les barrages du l’est du pays ont été ceux qui ont le plus bénéficier de ces précipitations. Le même responsable explique ainsi que « par région, les taux ont été de 57,40% à l’Est, 16,35% pour la région Centre et 15.65% pour la région Ouest du pays ». Notons que pour contrer le stress hydrique auquel le pays est exposé les pouvoir publics ont mis au point un programme destiné à consolider les capacités de mobilisation de ressources hydriques, notamment non conventionnelles. C’est dans contexte que les pouvoirs publics ont mis en place un programme de réalisation de stations de dessalement d’eau de mer qui permettra de porter les capacités de dessalement à 3.6 millions de m3 par jour d’ici décembre 2024. Ils ont également mis en place un programme d’épuration des eaux usées qui doit à terme permettre de recycler plus de 40% des eaux usées et les réorienter à l’agriculture et l’industrie.
13.000 avis favorables pour les forages
Par ailleurs un programme de forages de puits a été mis en place pour l’exploitation d’une partie des ressources sous-terraines. Dans ce contexte, le Directeur de l’Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH) Hocine Ben Moufouk a indiqué hier dans un entretien à l’APS que l’instance qu’il dirige a accordé, de janvier à novembre 2023, des avis favorables pour 13.501 dossiers relatifs à l’obtention d’autorisation de
forage de puits sur 18.000 dossiers examinés, et ce après vérification de la disponibilité des ressources hydrauliques nécessaires dans la région à exploiter, tandis que le reste des dossiers ont été rejetés pour insuffisance de ressources hydriques ou par souci de préserver les zones protégées.Par ailleurs, plus de 60.000 dossiers ont été validés depuis la création du guichet unique fin 2021 qui regroupe l’ANRH, l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE), ainsi que des représentants des secteurs de l’Environnement, de l’Agriculture et du Développement rural et de l’Irrigation.Dans ce cadre, le guichet unique procède à l’examen et à l’évaluation des dossiers avant de les valider et de les transmettre aux wilayas concernées qui délivreront les autorisations définitives de forage « dans un délai d’un mois ».Le responsable a, en outre, mis en avant l’importance de ces puits en tant que « stratégie alternative face aux ressources hydrauliques limitées et à la pénurie d’eau », rappelant le recensement général « toujours en cours » de tous les puits à l’échelle nationale.
Chokri Hafed
