Complexe gazier « In Salah Gas » : Une valeur ajoutée pour renforcer la sécurité énergétique en Algérie
Le complexe « In Salah Gas » avec ses sept champs gaziers situés dans le sud du pays, revêt une grande importance économique, au vu de la valeur ajoutée qu’il représente pour l’économie nationale, en termes de capacité maximale de production qui s’élève à neuf milliards de m3/an, outre sa contribution au renforcement de la sécurité énergétique en Algérie. Utilisant des technologies modernes et respectueuses de l’environnement dans l’extraction du gaz, cette joint-venture contribue à la promotion des performances des cadres nationaux et au développement local depuis le lancement du processus de production en 2004, ont indiqué les responsables de ce complexe. Fruit d’un partenariat entre le groupe Sonatrach et les compagnies Eni (Italie) et Equinor (Norvège), cet important projet énergétique comprend cinq unités de production, sept champs gaziers et 62 puits, dont 44 exploités, répartis sur l’ensemble de ses gisements, avec une capacité de production supérieure à 5,5 milliards m3/an et la possibilité de produire plus de neuf milliards m3/an, a indiqué à l’APS le directeur de la joint-venture, Mohamed Charef. A travers ce complexe, Sonatrach couvre une partie importante des besoins nationaux en gaz naturel, qui constitue une ressource essentielle pour le marché européen, notamment au regard de la demande croissante sur cette énergie stratégique, ajoute le même responsable qui a fait état d’un travail en cours pour développer les capacités de production à moyen et long termes. Sonatrach tend également à augmenter les capacités de production, en adoptant de nouveaux procédés d’exploration et de prospection, grâce aux technologies et techniques de pointe, en sus de l’extension des principales lignes de transport dont le linéaire s’étend actuellement sur plus de 2.000 km, selon M. Charef qui a fait savoir que Sonatrach procède au forage de deux nouveaux puits, dont la mise en service est prévue durant le deuxième semestre de l’année en cours, avec une capacité de production dépassant les deux millions de m3/jour, et ce en collaboration avec les partenaires.
Les responsables de ce projet énergétique veillent à l’application de toutes les mesures de sécurité, en vue de protéger les personnes et d’assurer la sécurité environnementale, à travers l’élaboration d’une cartographie, en utilisant les technologies de pointe, en sus des postes de surveillance et de contrôle à travers toutes les unités et l’exploitation des expertises, l’objectif étant de développer les opérations de production avec des procédés propres et sûrs pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et un écosystème intégré et optimal de gestion doté d’équipements modernes en vue de signaler tout danger en cas de concentrations élevées en CO2 dans l’atmosphère, d’incendie ou d’explosion.Pour sa part, le responsable de l’environnement, Abdelkrim Ouezine a rappelé que Sonatrach détenait le certificat de système de gestion de l’environnement de l’année 2001 de l’Organisation internationale de normalisation (ISO), avec pour objectif de protéger l’environnement, de se conformer aux normes en vigueur et de réduire les émissions de polluants, en assurant une surveillance continue et périodique de l’ensemble des infrastructures industrielles et manufacturières, ainsi que du matériel utilisé dans le processus de production. Il a indiqué, dans ce contexte, que le groupe Sonatrach travaillait avec le partenaire italien Eni, en vue de mettre en place un plan d’action pour réduire son empreinte carbone à long terme (2023-2030), et protéger l’environnement, en limitant les émissions de CO2 issues de l’exploitation de cette ressource naturelle.
La compagnie nationale compte acquérir et utiliser des systèmes modernes pour se protéger contre les cyberattaques pouvant survenir et entraver le processus de production, de distribution et de transport de gaz entre toutes les unités de production. A cet égard, le directeur de l’informatique et des télécommunications du complexe « In Salah Gas », Reda Debbar a souligné que la Société mère (Sonatrach) avait mis en place un riche programme de formation pour ses cadres, y compris ceux du complexe. Dans ce cadre, le complexe « In Salah Gas » s’attèle à établir un partenariat étroit et solide avec l’Université pour développer la performance opérationnelle, car étant profondément convaincu de l’importance de la recherche scientifique, notamment des compétences spécialisées dans le domaine de l’énergie et des technologies connexes.Il mise également sur l’exploitation optimale des résultats de la recherche scientifique et leur application sur le terrain afin de développer la production et d’investir dans les compétences locales, particulièrement dans les branches techniques.Le complexe « In Salah Gas » dispose d’un Centre de formation et d’apprentissage au gisement de Krichba (230 km au sud d’El-Menia), chargé d’améliorer les compétences des travailleurs, de former les étudiants universitaires et d’organiser des stages continus pour les professionnels des Centres de formation professionnelle des wilayas voisines. Ainsi, plus de 1.500 personnes, dont des travailleurs, des étudiants universitaires et de la formation professionnelle, ont été formées, a fait savoir le responsable de la formation du complexe gazier, Dahmani Abdelkader.
APS