Pétrole : Les tensions géopolitiques poussent les prix vers le haut
L’escalade des tensions au Moyen-Orient alimente les craintes sur l’offre de pétrole poussant les prix vers le haut. Les cours du brut ont atteint un plus haut niveau depuis la fin du mois d’octobre poussé par les risques géopolitiques, notamment dans la perspective d’une extension de la guerre génocidaire menée par l’entité sioniste contre les Palestiniens vers conflit régional impliquant l’Iran dans cette région source des principaux approvisionnement pétroliers dans le monde. Les tensions montent depuis l’attaque israélienne contre le consulat iranien à Damas à laquelle Téhéran a promis de riposter, alors que les Israéliens préparent un plan d’attaque contre l’Iran avec le soutien des Etats-Unis.
Vendredi Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s’est octroyé 0,79%, pour clôturer à 90,45 dollars. Il a grimpé en séance jusqu’à 92,18 dollars, une première depuis fin octobre. La baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en mai, a lui glané 0,75%, à 85,66 dollars.
L’évolution de la situation dans la région et notamment la saisie par l’Iran d’un navire appartenant à des Israéliens hier dans le détroit d’Ormuz risque d’ailleurs d’alimenter les craintes sur les approvisionnements pétroliers, dans la mesure où ce détroit par lequel passent environ 21 millions de barils de pétrole commercialisé dans le monde, soit 20% du pétrole consommé, est une route stratégique du commerce du pétrole.
Les tensions géopolitiques affectent aussi la majorité des marchés des matières premières et des devises, les investisseurs cherchant à sécuriser leurs placements dans des valeurs refuges, au moment où les marchés vacillent. Hausse de l’or, du pétrole, du dollar, baisse des taux d’intérêt: sur un grand nombre d’actifs financiers, « les inquiétudes géopolitiques ont déclenché une certaine aversion pour le risque » a commenté Patrick O’Hare, analyste chez Briefing.com. Le dollar grimpait face à l’euro, au plus haut depuis novembre. Les tensions géopolitiques favorisent le billet vert, qui a un statut de valeur refuge pour les investisseurs, mais il bénéficie aussi du moindre nombre de baisses de taux directeurs de la Fed, la banque centrale américaine, désormais anticipé par les investisseurs. L’or a atteint un nouveau record vendredi, au-dessus des 2.400 dollars l’once, avant de se replier en clôture à 2.341 dollars.
Samira Ghrib