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Développement des cultures stratégiques: De grands pôles agricoles pour garantir la sécurité alimentaire

L’Algérie intensifie ses efforts pour atteindre la sécurité alimentaire en misant sur le développement des cultures stratégiques dans les wilayas du Sud. Dans ce sens, la directrice générale de l’investissement et des biens fonciers agricoles au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Souad Assous, a indiqué hier, lors d’une intervention sur les ondes de la Radio algérienne, que cette démarche s’appuie notamment sur la création de pôles grands pôle agricoles dans le Sud, avant de souligner que le ministère prévoit d’étendre considérablement les surfaces agricoles dans le Sud algérien, en créant des pôles dédiés aux cultures stratégiques et aux produits de grande consommation. L’intervenante a également évoqué la question de la restructuration des fermes pilotes qui sont désormais réorientées vers un certain type de cultures que les hautes autorités du pays ambitionnent de développer. Souad Assous a ainsi expliqué que « 174 fermes pilotes ont été recensées à travers le territoire national, transformées en unités de production dédiées à la culture des légumineuses, des cultures oléagineuses, des semences et des cultures fruitières. »

Concernant le développement de la céréaliculture, la même responsable est revenue sur la signature samedi d’un protocole d’accord algéro-italien pour la réalisation d’un important projet dans la wilaya e Timimoun. Elle a réaffirmé que ce projet majeur prévoit la mise en valeur de plus de 35 000 hectares de terres dans la wilaya de Timimoun. Ce projet intégré, allant de la production à la transformation, se concentrera sur les céréales, les légumineuses et les pâtes alimentaires, ajoute-elle. Et d’expliquer que le projet de Timimoun devrait accroître la production nationale de céréales de 170 000 tonnes par an, renforçant considérablement la capacité d’autosuffisance du pays. Elle a également précisé que ce projet sera mis en œuvre de manière progressive. Il débutera en octobre 2024, avec une première phase de mise de 3 000 hectares pour le blé, suivie de 10 000 hectares pour les légumineuses et les cultures oléagineuses. L’objectif est d’atteindre 35 000 hectares mis en valeur d’ici 2028. Au-delà des céréales, l’accent est mis sur les légumineuses et les cultures oléagineuses, essentielles pour une alimentation équilibrée et la réduction de la dépendance aux importations, assure, Mme Assous.

Rappelons dans ce contexte que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné la mise en valeur de 500.000 hectares dans le Sud pour le développement de la céréaliculture, en prenant en compte le projet algéro-qatari de ferme laitère et de production de fourrages et de céréales sur 117.000 hectares, ainsi que le projet de Timimoune. La semaine dernière, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa a assuré, lors d’une visite dans la wilaya de Blida que cette mise en valeur sera lancée dès cette annéé. « La concrétisation de ce projet, qui devrait être achevé dans les trois prochaines années, sera mis en œuvre en partenariat avec des entreprises internationales, dont des sociétés italiennes et qataries », a indiqué M. Cherfa, précisant que « le plan national de développement des cultures stratégiques, concerne outre l’augmentation des capacités de production des céréales, d’autres filières agricoles, telles que la culture des légumineuses, les oléagineux et les graines ».Cette politique agricole ambitieuse démontre la volonté de l’Algérie de renforcer sa souveraineté alimentaire en exploitant le potentiel agricole de ses régions méridionales. En misant sur les cultures stratégiques et en modernisant ses pratiques agricoles, le pays vise non seulement à réduire sa dépendance aux importations, mais aussi à devenir un acteur majeur de la production agricole dans la région.

Lyes Benisid

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