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La Ligue arabe décide de lancer les procédures : Exclure l’entité sioniste de l’AG de l’ONU

Dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient, la Ligue arabe a pris une décision sans précédent lors de sa 162e session ministérielle au Caire. Face à l’escalade de la violence dans les territoires palestiniens occupés, notamment à Ghaza, les ministres arabes des Affaires étrangères ont décidé d’entamer des procédures visant à geler la participation de l’entité sioniste aux travaux de l’Assemblée générale des Nations unies.

Cette démarche s’appuie sur plusieurs motifs graves : le non-respect des buts et principes de la Charte onusienne, le manquement aux engagements pris auprès de l’ONU, ainsi que la menace que représente l’entité sioniste pour la paix et la sécurité internationales. La décision intervient dans un contexte marqué par l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza, qui dure depuis plus de onze mois. Le bilan humain de cette agression est catastrophique. Selon le ministère palestinien de la Santé, on dénombre déjà 41 084 martyrs, dont une majorité d’enfants et de femmes, ainsi que 95 029 blessés. Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence d’une action internationale concertée pour mettre fin aux violences et protéger la population civile.

La résolution adoptée par la Ligue arabe prévoit une série de mesures concrètes. Le groupe des ambassadeurs arabes à New York a été mandaté pour soumettre une demande de gel de la participation de l’entité sioniste au président de l’Assemblée générale des Nations unies et à la Commission de vérification des pouvoirs. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à mobiliser le soutien international nécessaire pour faire pression sur l’occupation sioniste.

Un élément clé de cette démarche est l’avis consultatif historique émis par la Cour internationale de justice (CIJ) le 19 juillet 2024. Cet avis stipule que les membres de la communauté internationale ont l’obligation de prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux violations sionistes dans les territoires palestiniens occupés. La Ligue arabe s’appuie sur cette décision juridique pour légitimer son action et appeler à une mobilisation internationale accrue.

Le rôle central de l’Algérie

L’Algérie a joué un rôle moteur dans cette initiative. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, a plaidé à plusieurs reprises, tant au sein de la Ligue arabe que de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), pour un durcissement de la position internationale face à l’occupation sioniste. Les efforts de l’Algérie, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, ont été salués dans la résolution, notamment pour son engagement en faveur d’un cessez-le-feu permanent et global à Ghaza.

La décision de la Ligue arabe s’inscrit dans un contexte international en évolution. Le Canada, par exemple, a récemment annoncé la suspension de 30 permis de vente d’armes à l’entité sioniste, refusant que des armes canadiennes puissent être utilisées dans la bande de Ghaza. Cette décision d’Ottawa illustre une prise de conscience croissante de la communauté internationale face à la gravité de la situation.

Lyes Saïdi

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