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Les bombardements se poursuivent à Ghaza : Une catastrophe humaine sans précédent

Près d’un an après le début de l’agression génocidaire sioniste sur Ghaza le 7 octobre 2023, la situation dans l’enclave palestinienne est de plus en plus dramatique. Les bombardements et opérations militaires se poursuivent quotidiennement, faisant de nouvelles victimes parmi la population civile déjà durement éprouvée. Selon les derniers chiffres communiqués par les autorités sanitaires palestiniennes, le bilan de l’agression s’élève désormais à 41 615 morts et 96 359 blessés. La grande majorité des victimes sont des femmes et des enfants.  Ces chiffres ne cessent d’augmenter jour après jour. Rien que ces dernières 24 heures, deux nouveaux massacres auraient été perpétrés, faisant 20 morts et 108 blessés supplémentaires.  Parmi les victimes, on compte également de nombreux journalistes. Le bureau des médias de Ghaza fait état de 174 journalistes tués depuis le début du conflit, dont la dernière en date, Wafa Ali Al-Adini, travaillant pour plusieurs médias anglophones. Les bombardements de l’occupant continuent de viser indistinctement infrastructures civiles et zones d’habitation. Écoles, hôpitaux, camps de réfugiés : aucun lieu n’est épargné. À Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, une frappe sur une école abritant des déplacés a fait deux morts. À Deir al-Balah, dans le centre de l’enclave, un bombardement sur une maison a tué quatre Palestiniens dont deux enfants en bas âge. Les camps de réfugiés, qui abritent une grande partie de la population déplacée, sont également la cible de frappes meurtrières. À Nousseirat, l’un des plus grands camps du territoire, six personnes ont péri dans le bombardement d’une habitation. Au-delà du bilan humain, c’est toute la vie quotidienne des 2,4 millions d’habitants de Gaza qui est bouleversée. La quasi-totalité de la population a été déplacée au moins une fois depuis le début du conflit. Les conditions de vie sont décrites comme « inhumaines » par l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. Les infrastructures sanitaires sont détruites ou hors service : les déchets s’accumulent dans les rues tandis que les eaux usées se déversent à ciel ouvert, faisant craindre une catastrophe sanitaire imminente. Le blocus imposé par l’entité sioniste aggrave encore la situation. L’acheminement de l’aide humanitaire, des médicaments et des vivres reste extrêmement limité. La famine menace désormais une grande partie de la population, en particulier les plus vulnérables comme les enfants.

Les enfants, premières victimes

Parmi les civils, ce sont les enfants qui paient le plus lourd tribut à cette guerre. Outre les milliers de jeunes victimes, l’UNICEF estime que des milliers d’autres sont devenus handicapés à la suite de blessures causées par les bombardements. Un rapport de l’ONG Human Rights Watch souligne la situation particulièrement alarmante des enfants en situation de handicap. Confrontés à des difficultés supplémentaires pour fuir les zones de combat ou accéder aux soins, ils sont exposés à des « menaces croissantes pour leur vie et leur sécurité ». Le traumatisme psychologique subi par toute une génération d’enfants ghazaouis est également source d’inquiétude pour les ONG présentes sur place. Malgré les appels répétés à un cessez-le-feu de la part des organisations internationales, aucune issue diplomatique ne semble se dessiner pour mettre fin à cette agression. Les autorités palestiniennes et de nombreuses ONG dénoncent un « crime de génocide » et appellent la communauté internationale à faire pression sur l’entité sioniste pour qu’elle mette fin au massacre. L’UNRWA, dont les infrastructures et le personnel ont été durement touchés par les combats, continue d’appeler à un cessez-le-feu immédiat, seule solution pour éviter que le bilan humain et la catastrophe humanitaire ne s’aggravent encore davantage.

Chokri Hafed

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