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Paludisme et diphtérie dans le Sud: Un stock important de médicaments mobilisé

Face à l’émergence de cas de paludisme et de diphtérie dans les régions Sud, le Gouvernement a rapidement déployé une stratégie globale et efficace, démontrant la capacité du pays à gérer des crises sanitaires complexes. Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a personnellement supervisé les opérations sur le terrain, effectuant une visite d’inspection de deux jours dans les wilayas de Bordj Badji Mokhtar et d’In Guezzam, épicentres de cette situation épidémiologique.

La réactivité des autorités sanitaires s’est manifestée par une mobilisation rapide des ressources humaines et matérielles. Des équipes médicales spécialisées ont été dépêchées dans les zones touchées, renforçant les capacités locales de diagnostic et de traitement. Cette action prompte a permis de stabiliser la situation et d’amorcer un recul significatif du nombre de cas, particulièrement à Tin Zaouatine et Timiaouine. L’approvisionnement en médicaments a été une priorité absolue. Le ministre Saihi a annoncé l’allocation d’importantes quantités de médicaments antipaludiques et d’injections aux hôpitaux à l’échelle nationale. Cette mesure préventive vise à parer à toute urgence et à assurer une prise en charge optimale des patients. Dans une déclaration à l’APS, le ministre a souligné que la prise en charge des cas de paludisme avait été renforcée à travers la fourniture d’injections. À titre d’exemple, 1.400 injections ont été allouées à la wilaya d’In Guezzam, 2.000 à Bordj Badji Mokhtar, et 500 à Tamanrasset. L’annexe de la Pharmacie centrale de Tamanrasset dispose à elle seule d’un stock de 2.000 injections. Le stock de l’annexe de la Pharmacie centrale de la même wilaya compte 2.000 injections, a-t-il dit. Il s’agit également de 100 injections alloués à la wilaya d’Adrar, 300 à Béchar, 50 à Annaba et Oran, et 200 à Biskra, ajoute le ministre qui a fait savoir que le stock dans la wilaya d’Alger s’élève à 1.012 injections et 1.126 boîtes de comprimés, en sus des stocks déjà transférés vers différents hôpitaux. M. Saihi a affirmé, dans ce cadre, que ces stocks « sont renouvelés périodiquement », assurant que « toutes les wilayas reçoivent des quantités supplémentaires d’injections et de boîtes de médicaments pour parer à toute urgence ». A cette occasion, le ministre a rappelé que les services de santé sont à la disposition des citoyens et de tous les habitants des zones où des cas de paludisme et de diphtérie ont été signalés. Cette distribution stratégique s’étend à d’autres wilayas, avec des allocations adaptées aux besoins locaux. La gestion des stocks de médicaments témoigne d’une approche proactive. Le Directeur général de la Pharmacie centrale des Hôpitaux, Sabri Djerroud, a souligné que l’approvisionnement est assuré de manière périodique, garantissant la disponibilité constante des traitements thérapeutiques et préventifs. Cette stratégie de renouvellement régulier des stocks permet d’anticiper les besoins et d’éviter toute rupture d’approvisionnement. La vaccination a été identifiée comme un pilier central de la stratégie de lutte contre ces maladies. Le ministre de la Santé a insisté dans ce sens sur la nécessité de vacciner l’ensemble des habitants des zones où des cas ont été signalés, ainsi que des régions avoisinantes. La campagne de vaccination, notamment contre la diphtérie, a été lancée avec succès, couvrant progressivement l’ensemble des populations concernées. Les autorités sanitaires ont également mis l’accent sur l’importance de la prévention environnementale. Des efforts considérables ont été déployés pour assécher les mares susceptibles d’abriter les moustiques vecteurs du paludisme. Bien que les équipes médicales aient confirmé que les moustiques présents en Algérie ne sont pas vecteurs de la maladie, cette mesure préventive témoigne de la volonté des autorités de ne négliger aucun aspect de la lutte contre l’épidémie.

Baisse du nombre de cas

L’efficacité de ces mesures se reflète dans les chiffres. À Timiaouine, le nombre de cas de paludisme est passé de plus de 127 le week-end précédant la visite du ministre à seulement 24 cas quelques jours plus tard. Cette baisse significative illustre l’impact positif des interventions mises en place et laisse présager une maîtrise rapide de la situation. Au-delà de la gestion immédiate de la crise, les autorités ont saisi cette opportunité pour renforcer durablement les infrastructures de santé dans ces régions éloignées. Le ministre a annoncé l’achèvement imminent des travaux d’aménagement et d’équipement d’un hôpital de 60 lits à In Guezzam. Cette structure, dotée d’équipements médicaux modernes et supervisée par des médecins spécialistes, viendra considérablement améliorer l’offre de soins dans la région. Un projet similaire est en cours à Tin Zaouatine, témoignant de la volonté du gouvernement d’assurer une couverture sanitaire équitable sur l’ensemble du territoire national. La modernisation des moyens logistiques n’a pas été négligée. Le ministre a annoncé que les nouvelles infrastructures sanitaires seront équipées d’ambulances 4×4, spécifiquement adaptées aux conditions difficiles des régions sahariennes.

La coordination entre les différents acteurs du secteur de la santé a joué un rôle crucial dans la gestion efficace de cette crise. Le Directeur général de la prévention et de la promotion de la santé, Djamel Fourar, a souligné que l’opération de suivi sanitaire dans les wilayas concernées a donné des résultats positifs, permettant de stabiliser la situation épidémiologique. Il a rappelé que l’Algérie a définitivement éradiqué le paludisme local depuis des années, et que les cas apparus récemment sont des cas importés, soulignant ainsi la capacité du pays à maintenir ses acquis en matière de santé publique tout en faisant face à de nouveaux défis. L’implication des autorités locales et la collaboration étroite avec les équipes médicales sur le terrain ont été des facteurs déterminants dans le succès de cette opération. Le ministre Saihi n’a pas manqué de saluer les efforts du personnel de santé, reconnaissant leur rôle crucial dans l’obtention de résultats positifs rapides. Cette crise a également mis en lumière la capacité de l’Algérie à mobiliser rapidement ses ressources scientifiques. L’Institut national de santé publique, par la voix de son Directeur général Abderrezak Bouamra, a joué un rôle clé dans l’analyse de la situation et l’élaboration de stratégies de réponse adaptées. La gestion de cette crise sanitaire dans le Sud démontre la capacité du pays à répondre efficacement à des défis de santé publique complexes. La rapidité de la réponse, la mobilisation des ressources, la stratégie globale englobant prévention, traitement et renforcement des infrastructures, ainsi que la coordination efficace entre les différents acteurs, témoignent d’un système de santé résilient et réactif.  Alors que la situation semble en voie de stabilisation, avec un recul marqué du nombre de cas, les autorités restent vigilantes et poursuivent leurs efforts.

Lyna Larbi

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