L’entité sioniste élargit son agression contre le Liban: Des violations flagrantes des conventions internationales
La situation au Liban s’est considérablement détériorée ces dernières semaines, suite à l’extension de l’agression sioniste qui frappe le pays depuis le 23 septembre dernier. L’entité sioniste a intensifié ses bombardements aériens et ses incursions terrestres, ciblant non seulement le sud du Liban, mais aussi la banlieue sud de Beyrouth et d’autres régions du pays. Ces attaques, d’une violence et d’une intensité sans précédent, ont causé des dégâts considérables aux infrastructures civiles et fait de nombreuses victimes parmi la population. Selon le ministère libanais de la Santé, depuis le début de l’agression, 2.036 personnes sont tombées en martyrs et 9.662 autres ont été blessées. Les frappes du 5 octobre à elles seules ont fait 23 morts et 93 blessés à travers le pays. Ces chiffres alarmants témoignent de l’ampleur de la violence et du mépris flagrant de l’agresseur pour la vie des civils. Particulièrement préoccupante est la situation des enfants, qui paient un lourd tribut dans ce conflit. L’UNICEF rapporte que plus de 100 enfants sont tombés en martyrs en seulement 11 jours, tandis que 690 autres ont été blessés au cours des six dernières semaines. Ces statistiques effroyables soulignent l’urgence d’une action internationale pour protéger les plus vulnérables. Les bombardements incessants ont également provoqué un déplacement massif de population. On estime que 1,2 million de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers, cherchant refuge dans d’autres régions du Liban. Cette situation exerce une pression considérable sur les infrastructures et les ressources déjà limitées du pays. L’impact sur la vie quotidienne des Libanais est dramatique. La rentrée scolaire, initialement prévue en octobre, a dû être repoussée au 4 novembre. Le ministre de l’Éducation, Abbas al-Halabi, a annoncé que les cours se feraient à distance ou selon un système mixte, soulignant l’impossibilité de garantir la sécurité des élèves et des enseignants dans le contexte actuel. Cette décision affecte 1,25 million d’enfants, de la maternelle au lycée, compromettant leur droit à l’éducation. La communauté internationale a vivement réagi face à l’escalade de la violence. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé à mettre fin aux « violences choquantes » et à « l’effusion de sang » à Ghaza et au Liban. Il a exprimé son inquiétude quant à l’extension du conflit et a fustigé le « cycle écoeurant » de violences qui menace de plonger la région dans une « guerre totale ». Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a quant à lui dénoncé de « nombreux cas de violations du droit humanitaire international » dans la conduite des frappes aériennes. Il a souligné que ces attaques, en détruisant des infrastructures civiles et en affectant les opérations humanitaires, constituent une violation flagrante des conventions internationales. La situation au sud du Liban est particulièrement tendue. L’entité sioniste a même demandé le « déplacement » d’une partie de la Force Intérimaire des Nations unies (Finul), déployée le long de la frontière. Cette demande a été vivement critiquée, notamment par l’Irlande, dont 347 soldats font partie de cette force de maintien de la paix. Le président irlandais Michael Higgins a qualifié cette requête de « scandaleuse », la considérant comme une insulte à l’ONU et aux soldats qui risquent leur vie pour maintenir la paix. Face à cette crise humanitaire croissante, des efforts d’aide internationale se mettent en place. L’Iran, par exemple, a installé un camp d’hébergement d’urgence et un hôpital de campagne à la frontière libano-syrienne pour accueillir les Libanais déplacés et blessés. La Société du Croissant-Rouge iranienne a également livré 10 tonnes de denrées alimentaires et de médicaments. Cependant, ces efforts restent insuffisants face à l’ampleur de la catastrophe. Les témoignages des habitants de Beyrouth et d’autres régions touchées sont poignants. Ils décrivent des nuits de terreur, des bombardements incessants et une destruction massive des infrastructures civiles. Un habitant de la banlieue sud de Beyrouth a déclaré à l’AFP : « C’était la nuit la plus violente qu’on ait vécue. Il y avait tellement de bombardements qu’on aurait cru un tremblement de terre. » Les attaques indiscriminées contre des zones densément peuplées, la destruction d’infrastructures essentielles et le ciblage apparent de civils constituent de sérieuses violations du droit humanitaire international. L’urgence d’un cessez-le-feu et d’une résolution diplomatique du conflit n’a jamais été aussi criante. Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a appelé la communauté internationale à « faire pression sur Israël » pour obtenir un arrêt des hostilités. Cependant, malgré les appels répétés à la désescalade, l’agression se poursuit, menaçant de déstabiliser davantage une région déjà fragile.
Salim Mokrane