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La résistance plus que jamais déterminée

La résistance palestinienne et libanaise poursuit sa lutte contre l’occupation sioniste, démontrant une résilience et une détermination sans faille malgré les pertes subies et l’intensification des bombardements israéliens. Après plus d’un an de conflit, le bilan humain ne cesse de s’alourdir, mais les mouvements de résistance maintiennent leur capacité opérationnelle et même l’étendent, comme l’illustre la récente attaque de drones contre la résidence du Premier ministre de l’entité sioniste Netanyahu à Césarée.

Cette frappe audacieuse, bien qu’elle n’ait pas fait de victimes, représente un coup symbolique fort porté au cœur même du pouvoir sioniste. Elle démontre que malgré le blocus et les bombardements incessants, la résistance conserve sa capacité à frapper des cibles sensibles au cœur de l’occupant. Le fait qu’un drone ait pu atteindre la résidence personnelle de Netanyahu envoie un message clair : aucun lieu n’est hors de portée pour la résistance.

À Ghaza, la situation humanitaire continue de se dégrader dramatiquement. Le bilan des victimes palestiniennes s’élève désormais à plus de 42 500 martyrs, dont une majorité de femmes et d’enfants. Les destructions massives d’infrastructures et de logements laissent présager une reconstruction qui pourrait prendre jusqu’à 80 ans selon les experts de l’ONU. Malgré ces conditions extrêmes, la résistance palestinienne poursuit ses opérations et maintient sa présence sur le terrain. L’assassinat ciblé de chefs de la résistance, comme Yahya Sinouar et avant lui Ismail Haniye du Hamas, ou encore Hassan Nasrallah chef du Hezbollah n’a pas entamé la détermination de la résistance. Au contraire, le Hamas a déclaré que ces pertes ne faisaient que renforcer sa résolution.

Au Liban, l’extension du conflit a entraîné une escalade significative. Les frappes israéliennes ont touché la banlieue sud de Beyrouth et l’est du pays, faisant de nombreuses victimes civiles. Le bilan s’élève à 2 448 martyrs et plus de 11 000 blessés depuis octobre 2023. Malgré ces lourdes pertes, le Hezbollah a annoncé son passage à « une nouvelle phase d’escalade » dans la confrontation avec l’entité sioniste, promettant une intensification des opérations dans les jours à venir. La résistance libanaise a démontré sa capacité à riposter en lançant plus de 115 projectiles vers le territoire accaparé par l’occupant.

La situation sur le terrain reste extrêmement tendue. Dans le nord de Ghaza, les bombardements israéliens se poursuivent sans relâche, notamment sur le camp de réfugiés de Jabalia où une frappe a fait 33 martyrs. Les témoignages font état de « dizaines de corps » dans les rues, victimes des bombardements incessants. L’hôpital indonésien de Beit Lahia a également été touché, aggravant encore la crise humanitaire, alors qu’il a été encerclé par les forces d’occupation sioniste qui ont ciblé tout ce qui bouge. Selon l’agence palestinienne de presse, Wafa, citant des sources médicales, les tanks d’occupation ont encerclé l’hôpital, tiré des obus sur ses installations, entrainant l’arrêt du générateur suite à des tirs de canon en direction de l’infrastructure de santé. Les chars de l’occupation ont également bombardé le deuxième et le troisième étage de l’hôpital, dont une partie de la clôture a été démolie, ont ajouté les mêmes sources. Pour le quinzième jour consécutif, les forces d’occupation sioniste ont poursuivi leurs bombardements aériens, terrestres et par mer contre le nord de l’enclave palestinienne, empêchant l’approvisionnement en nourriture, en eau, en médicaments et en combustible, outre la démolition de maisons.

Face à cette situation, la communauté internationale peine à apporter une réponse efficace.

Isoler l’entité sioniste

Le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, Michael Fakhri, a exhorté la communauté internationale et l’ONU à imposer des sanctions à l’occupation sioniste et son isolement total. Dans un entretien accordé à la télévision palestinienne, M. Fakhri a souligné la nécessité d’imposer des restrictions financières et économiques à l’entité sioniste. « Le veto américain empêche le Conseil de sécurité d’agir contre (l’entité sioniste), et par conséquent, aucune mesure n’a été prise pour mettre fin au génocide contre les Palestiniens », a indiqué le responsable onusien. « L’espoir politique plane maintenant sur l’Assemblée générale des Nations Unies, qui a adopté une résolution importante dans laquelle elle a affirmé la jurisprudence de la Cour internationale de justice (CIJ) que l’occupation (sioniste) est illégale ». M « Les Etats-Unis et certains pays occidentaux offrent à (l’entité sioniste) une couverture politique et un soutien malgré la détérioration de la situation dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée », a-t-il poursuivi, rappelant que l’occupation « cherche à annexer toutes les terres palestiniennes en commettant les crimes les plus odieux et le génocide contre les Palestiniens », en plus de l’entrave à l’accès de l’aide humanitaire. La Commission internationale indépendante chargée d’enquêter sur la situation dans les territoires palestiniens occupés a appelé à une « action collective » contre l’occupation israélienne. Elle souligne l’obligation de tous les États, en vertu du droit international, de mettre fin à la présence illégale d’Israël dans les territoires occupés.

Cet appel fait écho à l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice et à la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU sur l’illégalité de l’occupation israélienne. La Commission exhorte l’entité sioniste à mettre en œuvre un plan de démantèlement des colonies et d’évacuation des occupants, ainsi qu’à restituer les terres et les ressources aux Palestiniens déplacés.

Malgré ces appels, la situation sur le terrain continue de se détériorer. L’élargissement du conflit au Liban fait craindre une escalade régionale majeure. Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a appelé à privilégier la solution diplomatique, soulignant la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et du respect du droit international par Israël. La présence de la FINUL, la force de maintien de la paix de l’ONU au Liban, n’a pas permis d’empêcher l’escalade. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a suggéré de renforcer le mandat de cette force, une décision qui nécessiterait l’aval du Conseil de sécurité.

Lyes Saidi

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