Complexe El Hadjar Annaba: De l’agitation dans l’air ?
Les récents événements qui ont marqué le complexe El Hadjar-Annaba, notamment les scandales qui ont été révélés au grand jour affectent le climat social au sein de ce fleuron de l’industrie nationale, laissant présager de l’agitation dans les jours à venir et dont l’un des symptômes est l’empressement du syndicat à initier une démarche de « rapprochement avec les travailleurs » . Dans un communiqué rendu public hier, le syndicat de l’usine El Hadjar a tenu à faire un point de la situation socioprofessionnelle prévalant au sein du complexe. Apparemment cette agitation est intervenue après la visite qu’ont effectuée les membres du bureau syndical d’El Hadjar à l’ACO1. Une visite de terrain, selon la publication du syndicat sur sa page officielle, pour plus de rapprochement avec les travailleurs de cette unité. Lors de cette visite de terrain, le secrétaire général du bureau syndical Mohamed Guebla a apporté des éclaircissements concernant la poursuite des négociations sur la base des revendications soumises à la Direction Générale. Afin d’informer les sidérurgistes sur la poursuite des négociations, des visites d’inspection sont programmées pour toucher toutes les unités du complexe, selon la même publication. Celle-ci précise que, Mohamed Guebla, SG du syndicat complexe El Hadjar et tous les membres de son bureau ont également appelé tous les travailleurs à intensifier leurs efforts et leur cohésion entre eux pour franchir ce tournant, pour protéger le complexe et à assurer le processus de production pour répondre à aux « revendications légitimes et irréversibles » des travailleurs. Or cet appel et ces assurances du bureau syndical du complexe sidérurgique d’El Hadjar, ont semble-il , été l’étincelle qui risque de provoquer de nouvelles tensions. Car, selon plusieurs sources internes au complexe sidérurgique, il y aurait du rififi dans l’air entre les travailleurs et leurs représentants syndicaux. Au moment où, le secrétaire général du syndicat et les membres de son bureau font dans le rapprochement avec les 5000 travailleurs du complexe, ces derniers appelleraient au départ de ce bureau syndical, qu’on accuse aujourd’hui d’avoir été complaisant avec l’ancienne direction générale, alors que le PDG a été limogé il y a quelques jours et placé en détention pour son implication dans une affaire de corruption. C’est pourquoi, les sidérurgistes de l’ex Sider El Hadjar revendiquent la dissolution du bureau syndical actuel afin d’assurer la stabilité interne du complexe. Pour le moment, la seule et unique revendication des métallurgistes est le départ du bureau syndical qui doit précéder une reprise des discussions autour de la plateforme des doléances socioprofessionnelle qui reste, certes, un souci relativement majeur pour les travailleurs.
Sofia Chahine