Solb El-Hadjar au centre d’un nouveau scandale : De hauts cadres devant la justice
Le complexe Solb El Hadjar, ex Sider vient d’être éclaboussé par un énième scandale et pas des moindres. Selon les informations confiées par une source judiciaire, une nouvelle afaire qui se rapporte à la vente de substances toxiques placée dans la colonne »6.1.11 », du code maritime international des marchandises, (IMDG), relative aux marchandises classées dangereuses a conduits des cadres du complexe devant la Justice. Selon les précisions apportées par nos sources, plus de 444 tonnes de déchets de sulfate de fer classé dangereux ont été commercialisé, sans l’approbation définitive du ministère de l’Environnement. Ce nouveau scandale à l’ex Sider El Hadjar, devenu depuis peu »Solb El-Hadjar », relevant de la société nationale de sidérurgie (SNS), implique au moins Cinq hauts cadres, selon les éléments de l’enquête diligentée par, la brigade financière du groupement de la gendarmerie nationale d’Annaba, nous dit-on. Il s’agit ici d’un ancien Président Directeur Général, le chef du département de l’environnement du complexe Solb El Hadjar, l’ancien directeur des ventes et le chef de service des prestations ainsi que l’actuel chef du service des ventes, précise notre source. Les mis en causes qui ont comparu mercredi devant le tribunal d’El Hadjar, sont accusés d’avoir procédé et de manière illégale à la commercialisation de plus de 444 tonnes de déchets dangereux de sulfate de fer, a précisé la même source qui a expliqué que ce genre de transactions nécessite impérativement l’approbation du ministère de l’environnement. Au-delà, l’acheteur doit disposer d’un agrément délivré par le même département ministériel. Selon la même source, l’affaire a été mise au jour en 2022, lorsque d’importantes quantités de déchets de sulfate de fer ont été commercialisées au profit de clients, ne remplissant pas les conditions requises, à savoir l’agrément du ministère de l’Environnement. Après des profondes investigations menées par les services de sécurité, il a été découvert, qu’en 2022 la société Géant General Service (GGS), une entreprise environnementale agréée par le ministère de l’Environnement, avait acheté la plus grande part, évaluée à 444,08 tonnes. La même enquête a révélé que durant la même année, d’autres quantités, variant entre 20 et 99 tonnes, ont été vendues à d’autres clients, a fait savoir notre source. Jusque-là, rien ne paraît anormal si ce n’est le défaut de l’une des conditions pour la commercialisation de ce déchet classé dangereux. Il s’agit, a-t-on précisé, outre l’agrément préalablement délivré par le ministère de l’Environnement, du fait que le client doit obligatoirement fournir le document de la destination finale des déchets obtenu pour chaque quantité acquise, selon les termes de l’agrément. Un procédé qui n’a pas été respecté par les responsables de l’opération. Ainsi et selon les révélations des investigations, la société GGS a bénéficié de ces quantités par l’intermédiaire du chef du département de l’environnement, modifiant plusieurs fois le code de classification de ce déchet sans en informer qui de droit et sans se référer au ministère de l’Environnement pour l’élaboration exclusive des classifications de divers déchets. Des faits passibles de poursuite judiciaires, comme dans ce cas de figure où, les prévenus sont accusés et ont été poursuivis pour délit d’abus de fonction, violation des lois et règlements régissant de genre d’opérations, et octroi d’indus privilèges.
Sofia Chahine