Des décisions majeures annoncées
Approbation des statuts particuliers de la santé et de l’éducation, organisation territoriale et transition énergétique
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé hier une réunion du Conseil des ministres qui a abouti à plusieurs décisions majeures, notamment dans les secteurs de l’éducation nationale et de la santé. Le Conseil des ministres a en effet approuvé deux textes attendus de longue date par ces communautés professionnelles essentielles, marquant ainsi un tournant significatif dans la politique de revalorisation des métiers de l’enseignement et de la santé.
Dans le domaine de l’éducation nationale, le Conseil des ministres a adopté un nouveau statut particulier pour l’ensemble des personnels du secteur, une mesure qui permettra, a souligné le Président Tebboune, de contribuer à la « préservation de la dignité scientifique et sociale » du corps enseignant qu’il considère comme « le pilier central de la société et le garant de l’avenir de la nation ». Cette réforme, fruit d’un large consensus, prévoit notamment des dispositions spécifiques concernant la retraite des enseignants, tenant compte des particularités et des contraintes inhérentes à cette profession. Le chef de l’État a d’ailleurs instruit le gouvernement d’élaborer un décret exécutif pour définir précisément ces mesures complémentaires.
Le secteur de la santé n’est pas en reste puisqu’un statut particulier a également été approuvé au profit des corps médicaux et paramédicaux. Ce texte concerne un large éventail de professionnels : médecins spécialistes et généralistes, chirurgiens-dentistes, pharmaciens, paramédicaux, sages-femmes, anesthésistes, biologistes, psychologues, formateurs en paramédical et physiciens. Le président Tebboune a salué l’aboutissement de ce texte qu’il espère voir répondre aux attentes des professionnels tout en contribuant à l’amélioration de leurs performances, soulignant au passage « le haut sens de responsabilité » dont ont fait preuve toutes les parties prenantes dans l’élaboration de cette loi.
Sur le plan de l’organisation territoriale, le Conseil des ministres a validé l’élévation de quatre localités au rang de circonscriptions administratives. Il s’agit de la daïra d’El Kantara (wilaya de Biskra), de la daïra de Bir El Ater (wilaya de Tébessa), de la commune de Aïn El Aricha (wilaya de Tlemcen) et de la daïra de Ksar El Boukhari (wilaya de Médéa). Ces nouvelles circonscriptions seront placées sous l’autorité d’un wali délégué. Cette décision s’inscrit dans la vision présidentielle d’un développement territorial équitable, prenant en compte les spécificités géographiques, sociales et économiques de ces régions ainsi que les aspirations de leurs habitants.
Dans le domaine énergétique, le président de la République a donné des directives claires concernant la poursuite du développement du système énergétique national, mettant l’accent sur la nécessité d’investir dans les énergies propres. Il a notamment insisté sur l’importance d’exporter ces ressources et d’en consacrer les revenus au développement du pays, marquant ainsi une volonté de diversification économique tout en maintenant la position stratégique de l’Algérie dans le secteur énergétique.
La réunion s’est achevée par l’adoption du projet de loi portant règlement budgétaire pour l’année 2022 et l’approbation de décrets présidentiels relatifs à la coopération internationale, confirmant la dynamique de réformes et de modernisation engagée par les autorités algériennes.
Cette session du Conseil des ministres témoigne de la volonté du Président Tebboune de poursuivre les réformes structurelles dans des secteurs clés, tout en renforçant l’administration territoriale et en développant les potentialités énergétiques du pays. Les nouvelles dispositions statutaires pour l’éducation et la santé, en particulier, marquent une étape importante dans la politique de valorisation des ressources humaines et d’amélioration des services publics essentiels.
Salim Amokrane