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Culture du Colza : Vers la réduction de 40% la facture d’importation d’huile de table

Les participants à la journée d’étude et d’orientation sur la culture du colza, ont insisté,samedi dernier, sur « la nécessité d’œuvrer à augmenter les capacités productives de cet oléagineux afin de réduire la facture d’importation ».

Ainsi, le directeur général de l’Institut technique des grandes cultures (ITGC), Mohamed- El Hadi Sakhri a encouragé les agriculteurs à s’orienter vers la culture du colza ce qui contribuerait au développement de l’économie nationale et réduirait à 40% la facture d’importation d’huile de table et d’aliments de bétail.

Ce responsable a souligné la nécessité pour les agriculteurs de s’orienter vers la culture du colza, considéré parmi les cultures  stratégiques sur lesquelles s’appuie le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, pour concrétiser la feuille de route qu’il s’est fixé  dans le plan d’action 2020-2024 afin de contribuer au développement de  l’économie algérienne. Plus explicite, ce responsable a relevé que le ministère de l’Agriculture et du Développement rural œuvre pour l’extension de la superficie allouée à la culture du colza au cours de la prochaine saison agricole pour atteindre 30. 000 hectares au niveau national et 1.000 ha dans la wilaya de Khenchela, révélant au passage que «les études menées par l’Institut technique des grandes études ont démontré la possibilité de cultiver 2 millions d’hectares de colza en Algérie dans le cas où les agriculteurs adhérent et s’orientent vers cette filière». Le directeur général de l’ITGC a indiqué, également , que la culture du colza a concerné, au cours de la saison 2020-2021, pas moins de 29 wilayas avec un rendement atteignant 40 quintaux par hectare dans les wilayas de Guelma et Annaba considérant le résultat encourageant pour les agriculteurs des autres wilayas pour investir dans cette filière stratégique.

S’agissant des prix de vente du colza pour la coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS) lors de la prochaine campagne agricole, le même responsable a révélé que des efforts sont déployés pour adopter le prix de 9.000 dinars le quintal au lieu des 7.500 dinars, approuvé la saison dernière.

M. Sakhri a déclaré que le ministère de l’Agriculture et du développement rural s’apprête à accorder une aide estimée à 1.500 DA pour un quintal au profit des agriculteurs. Il s’est engagé, aussi, à accompagner les agriculteurs désireux  d’investir dans cette filière, à commencer par la baisse des prix des engrais et la réduction par la Caisse régionale de mutualité agricole (CRMA) des prix d’assurance des surfaces cultivées de colza.

Le Directeur général  de l’ITGC a aussi affirmé qu’il sera »prochainement » procédé à l’installation d’un comité local à Khenchela, dont les membres sont des représentants de la direction des services agricoles, de la chambre d’agriculture, de la section de wilaya de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), la CCLS et la CRMA afin de suivre la mise en œuvre du programme de production de colza et de soumettre des rapports au Comité national pour la levée de tous les obstacles rencontrés par les agriculteurs sur le terrain.

M. Sakhri a invité les agriculteurs souhaitant cultiver du colza à partir de la saison agricole 2021-2022 à assister à la rencontre régionale, prévue à Constantine les 22-23 septembre courant afin de se familiariser avec l’itinéraire technique de la production du colza. Une équipe technique procédera , selon lui, à la remise des fiches techniques aux agriculteurs avant de les accompagner sur le terrain, depuis l’étape de préparation du champ jusqu’à la saison des récoltes.

La journée d’étude qui s’est déroulée à la salle des conférences Dar El Fellah dans la commune d’El Hamma dans la wilaya de Khenchela, a été marqué par la présence de dizaines d’agriculteurs, adhérents au programme de développement du colza. Ces agriculteurs ont insisté sur la nécessité de fournir les engrais et les machines de récolte spéciales en plus d’assurer « à temps » les semences pour profiter des pluies d’automne, relevant qu’au cours de la saison passée, la phase semis de colza a été entamée en janvier et s’est répercutée « négativement » sur la récolte de cet oléagineux.

Faiçal Bedjaoui

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