« Tayara safra » triomphe au Festival Vues d’afrique de montréal : Une consécration pour le cinéma algérien
Dans une consécration qui résonne comme un hommage à la renaissance cinématographique algérienne, le film « Tayara Safra » (L’Avion Jaune) de la réalisatrice Hadjer Sebata vient de décrocher le prestigieux Prix du film méditerranéen et court-métrage lors de la 41ème édition du Festival international Vues d’Afrique à Montréal. Cette distinction, annoncée avec fierté par le ministère de la Culture et des Arts, reflète le parcours d’un cinéma national qui retrouve progressivement sa place sur l’échiquier international du septième art. Ce court-métrage de 40 minutes, fruit d’une collaboration entre Hadjer Sebata et le scénariste Karim Khodaim, s’inscrit dans une démarche mémorielle puisant dans les profondeurs de la guerre de Libération nationale. Porté par un casting d’exception comprenant des figures emblématiques telles que Sid Ahmed Agoumi, Souhila Maalem, Nawara Braham, Fatiha Soltan, Nacereddine Djoudi et Laurent Gernigon, le film rend un vibrant hommage au rôle crucial des femmes algériennes durant la révolution. « Tayara Safra » explore avec sensibilité un chapitre méconnu de l’histoire algérienne, offrant au public international un regard nouveau sur les sacrifices consentis pour l’indépendance nationale à travers le prisme d’une narration cinématographique exigeante.
Ce succès ne vient pas seul, puisque d’autres productions algériennes comme « Première ligne » de Merzak Allouache et « La Nuit Abed » d’Anis Djaad participaient également à cette édition placée sous le thème évocateur de la « Transmission », confirmant ainsi la présence remarquée du cinéma algérien dans cet événement rassemblant plus de 35 pays. Pour le ministère de la Culture et des Arts, cette reconnaissance internationale s’inscrit parfaitement dans la dynamique impulsée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a personnellement supervisé les récentes Assises nationales du cinéma ayant réuni plus de 800 professionnels du secteur. « Ce n’est pas simplement une victoire artistique, mais la concrétisation d’une vision nationale qui place la culture, et particulièrement le cinéma, au cœur du rayonnement de l’Algérie à l’international », souligne le communiqué ministériel.
La réalisatrice Hadjer Sebata n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude envers les institutions qui ont rendu possible cette production, notamment le Centre National pour le Développement du Cinéma, relevant du ministère de la Culture et des Arts. « D’un festival à l’autre, notre présence sera de plus en plus forte. L’État algérien, avec une volonté affirmée au plus haut niveau, soutient le cinéma et œuvre à son développement pour qu’il soit présent dans tous les forums internationaux », a-t-elle déclaré il y a quelques jours depuis Montréal, rappelant les engagements concrets pris par le président Tebboune et le ministre de la Culture Zohir Ballalou lors des Assises nationales du cinéma.
Le ministère voit dans ce sacre international la confirmation que l’investissement dans la culture n’est pas un luxe mais une nécessité pour un pays qui aspire à retrouver sa place parmi les grandes nations cinématographiques. « Ce succès démontre que notre cinéma, lorsqu’il est porté par une vision authentique et soutenu par des moyens adéquats, peut rivaliser avec les meilleures productions internationales », poursuit le communiqué officiel, qui souligne également l’importance du dialogue intergénérationnel dans le renouveau cinématographique algérien. En effet, ce film représente la rencontre fructueuse entre l’expérience de comédiens chevronnés et l’audace d’une nouvelle génération de créateurs.
Dans son message de félicitations adressé à l’équipe du film, le ministère de la Culture et des Arts réaffirme sa détermination à poursuivre et intensifier les efforts pour que le cinéma algérien retrouve pleinement « l’éclat des années soixante-dix », période dorée où les œuvres nationales s’imposaient régulièrement dans les plus grands festivals internationaux.
Mohand Seghir
