Relogement de 182 familles sinistrées après le glissement de terrain à Oran: Un engagement respecté
La promesse a été tenue. Moins de 24 heures après le drame qui a frappé le quartier « Sanaouber » à Oran, 182 familles touchées par le glissement de terrain ont été relogées dimanche soir dans de nouveaux logements dans la commune de Misserghine. Cette opération d’urgence illustre la réactivité des autorités face à la catastrophe qui a coûté la vie à quatre personnes et blessé treize autres dans la nuit du samedi à dimanche. Le wali d’Oran, Samir Chibani, a précisé que cette action rapide a été menée « en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a ordonné une prise en charge immédiate des citoyens affectés par cet incident ». Les familles ont ainsi pu être installées dans la cité des 900 logements publics locatifs de Misserghine, leur offrant un toit sûr après le traumatisme vécu. La mobilisation a été générale. Dès les premières heures suivant le sinistre, les services de la wilaya ont procédé, « en coordination avec l’Organisme national de Contrôle technique de la construction (CTC), à une inspection complète des habitations présentant un danger pour les habitants », a expliqué le wali. Le bilan de cette inspection a révélé la gravité de la situation: « 182 familles vivant dans des logements gravement endommagés et menacés d’effondrement, classés en zone rouge ». Pour mener à bien cette opération d’envergure dans des délais aussi courts, un dispositif exceptionnel a été déployé avec « 50 cadres du CTC et de divers services des daïras et communes d’Oran, de Misserghine et de Boutlélis », sans compter les agents des services communaux et les moyens logistiques nécessaires. Le drame du quartier Sanaouber, survenu dans une zone connue sous le nom de « Terrain Chabat », a immédiatement suscité une réaction au plus haut niveau de l’État. Une délégation ministérielle s’est rapidement rendue sur place sur ordre du président de la République. Composée du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, de la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Soraya Mouloudji, ainsi que du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, la délégation était également accompagnée par le Directeur général de la Sûreté nationale, Ali Badaoui, et le Directeur général de la Protection civile, Boualem Bourelaf. La délégation a d’abord tenu à se rendre directement sur le lieu du sinistre pour constater l’ampleur des dégâts, avant de visiter le service des urgences du CHU « Dr Benzerjeb » d’Oran pour s’enquérir de l’état de santé des blessés et s’assurer de leur prise en charge médicale. À l’issue d’une réunion de coordination avec les autorités locales tenue au siège de la wilaya, le ministre de l’Intérieur a annoncé la décision ferme de « reloger, dès ce dimanche soir, toutes les familles se trouvant en danger et dont les habitations risquent de s’effondrer sur le site du glissement de terrain ». Il a également assuré que « toutes les dispositions ont été prises en coordination avec le ministre de l’Habitat et les autorités locales pour la prise en charge de ces familles ».
Ce relogement rapide des sinistrés témoigne de l’engagement des autorités à assurer la sécurité des citoyens face aux catastrophes naturelles. La réactivité dont ont fait preuve les différents services de l’État, de la Protection civile aux autorités locales, en passant par les ministères concernés, illustre une coordination efficace dans la gestion de cette crise. Pour les 182 familles relogées, c’est une page douloureuse qui se tourne, même si le deuil des quatre victimes continuera longtemps de marquer les esprits dans ce quartier ébranle par la tragédie.
Chokri Hafed