Chemin de fer : Un réseau ferroviaire de 15.000 km d’ici 2030
L’Algérie ambitionne de tripler son réseau ferroviaire national pour atteindre 15.000 kilomètres à l’horizon 2030, contre environ 5.000 km actuellement. Cette annonce stratégique a été faite par le Secrétaire général du ministère des Transports, Djamel-Eddine Abdelghani Dridi, lors de l’inauguration du salon « Algeria Rail Expo 2025 » à Oran.
« La priorité de l’État est d’encourager la production nationale pour répondre aux besoins du marché local, réaliser les projets en cours avec des matières premières locales afin de réduire la facture d’importation, et soutenir les entreprises nationales, publiques et privées, dans l’accompagnement du secteur ferroviaire », a déclaré M. Dridi lors de sa visite des stands du salon. Cette stratégie de substitution aux importations s’inscrit dans une démarche d’autonomisation industrielle, visant à développer un écosystème ferroviaire local capable de répondre aux besoins d’un réseau en expansion rapide. Le responsable a particulièrement insisté sur « l’importance de la formation dans le domaine de l’industrie ferroviaire, ainsi que sur la valorisation des compétences nationales, notamment les jeunes ». Cette approche trouve son illustration concrète dans la ligne Alger-Tamanrasset, projet phare « actuellement en cours de réalisation à 100% par des compétences algériennes ». Le salon « Algeria Rail Expo 2025 », organisé sous le haut patronage du ministre des Transports Saïd Sayoud, rassemble 22 exposants d’Algérie, de Chine, d’Italie et de France. Cet événement de quatre jours constitue une plateforme d’échanges entre les acteurs du secteur ferroviaire, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur : infrastructures, équipements, locomotives, wagons et systèmes de signalisation.
Les conférences thématiques programmées abordent des enjeux cruciaux tels que l’industrie ferroviaire comme vecteur de développement régional, la transition énergétique et l’impact environnemental du transport ferroviaire. Cette expansion ambitieuse du réseau ferroviaire algérien témoigne d’une volonté politique forte de moderniser les infrastructures de transport et de positionner le rail comme un pilier du développement économique national.
R.E.
