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Déclaration du Collectif des journalistes-salariés d’El Watan

Nous, journalistes-salariés d’El Watan, sommes scandalisés par le comportement irresponsable de la Direction qui a tenu à faire paraître le journal en dépit du fait que le personnel  ait décidé de reprendre son mouvement de grève dès vendredi dernier en raison de la non-satisfaction de ses revendications. L’édition du samedi 17 septembre 2022 n’a été confectionnée ni par l’équipe rédactionnelle, ni par l’encadrement attitré (chefs de rubriques-chefs des bureaux régionaux, directeurs de la rédaction). 

Le collectif des journalistes salariés d’El Watan dénonce vigoureusement ce coup de force de la part de la Direction et des membres du conseil d’administration.

Les journalistes d’El Watan tiennent, ainsi, à dénoncer ce forfait dont le but est de briser le mouvement de grève des travailleurs auquel a appelé le syndicat de l’entreprise.

La Direction, qui se cache derrière de prétendues « manipulations internes et externes », porte seule l’entière responsabilité dans l’aggravation de la crise.

Nous tenons, par ailleurs,  à informer l’opinion publique que le collectif des journalistes-salariés d’El Watan, qui a pour principe de défendre tous les droits, ne sera jamais le fossoyeur du  journal contrairement aux vaines tentatives de certains actionnaires de nous faire porter le chapeau de la fermeture de l’entreprise. 

Les journalistes d’El Watan, comme l’ensemble des salariés de l’entreprise,  ont accepté de travailler durant de longs mois sans être payés afin de laisser le temps à la Direction de trouver des solutions, mais en vain.

Nous, journalistes salariés, exhortons la Direction du journal à mettre fin à la violation du droit de grève et à faire face à ses responsabilités et ses obligations contractuelles.

Nous tenons à dénoncer, encore une fois, les manœuvres dilatoires de la Direction visant à contourner les vraies  solutions  à la crise, et mettons en garde contre  les menaces  à peine voilées ciblant « 5 ou 6 journalistes parmi les meneurs acharnés de la grève proches de la retraite », comme exprimé publiquement sur les réseaux sociaux par un des membres du conseil d’administration au demeurant sans fonction officielle déclarée au sein de l’entreprise.

A ce titre, la direction vient de montrer qu’elle est aux antipodes des préoccupations légitimes des travailleurs, sans revenus depuis sept mois. Frappée d’une cécité affligeante, la direction, plutôt que de se montrer réceptive aux revendications des salariés, a préféré le langage de la défiance et de la violence comme moyen de dépassement de la crise.

Devant cette situation de blocage, nous journalistes salariés interpellons  les autorités du pays à favoriser les voies de sortie de crise dans les meilleurs délais. Les travailleurs, en grève, refusent d’être otages d’un statu quo qui n’a que trop duré,  se réservent le droit de saisir la justice pour garantir leurs intérêts. Des solutions s’imposent. C’est urgent !

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