Ouverture de la session parlementaire ce lundi : Un calendrier intense pour la dernière session de la législature
La session parlementaire ordinaire 2025-2026 s’ouvre ce lundi dans un contexte particulier, marqué par l’urgence d’un calendrier législatif ambitieux et les enjeux politiques de fin de mandat pour les députés de l’Assemblée populaire nationale.
A la veille de cette ouverture, le président de l’APN, Brahim Boughali a réuni les présidents des groupes parlementaires pour examiner les dispositions relatives à cette session qui avait été initialement prévue le 2 septembre mais reportée en raison de la coïncidence avec l’ouverture de la Foire du commerce inter-arabe. Cette session parlementaire intervient dans un contexte particulier marqué par la formation d’un nouvel exécutif auquel le président de la République a donné des orientations précises pour être « avant tout, au service des citoyens algériens et promouvoir l’économie nationale aux rangs qui siéent à l’Algérie en tant qu’État pivot aux niveaux régional et international ». Selon le communiqué de l’Assemblée, M. Boughali a souligné « l’importance de concourir au succès de l’ouverture de cette session parlementaire pour refléter une image positive de l’institution législative et traduire la volonté politique visant à renforcer la performance parlementaire et à consacrer son rôle de contrôle et de législation ». La réunion préparatoire a également permis d’évoquer l’ordre du jour préliminaire de cette session, le président de l’APN ayant affirmé « la nécessité de coordonner les efforts entre les différents groupes parlementaires pour assurer le lancement efficace des travaux de l’Assemblée », tout en soulignant « l’esprit de responsabilité dont font preuve les députés lors du traitement des questions inscrites à l’agenda national ». Au terme de la réunion préparatoire, M. Boughali s’est félicité de la coopération établie entre les structures de l’Assemblée, saluant le rôle des groupes parlementaires dans « le soutien du dialogue et de la concertation au service de l’intérêt suprême du pays », selon les termes du communiqué de l’Assemblée populaire nationale, exprimant ainsi sa satisfaction quant à l’esprit de collaboration qui prévaut entre les différentes composantes de l’institution législative en vue d’assurer le succès de cette session de clôture.
Cette session s’annonce comme la plus courte en durée depuis le début de la mandature actuelle, ce qui soulève des interrogations quant à la nature des lois que l’institution législative parviendra à examiner dans cette période limitée, particulièrement avec l’intensification des discussions autour de projets fondamentaux dans la gestion des affaires publiques. La chambre basse du Parlement accélère les préparatifs des arrangements relatifs à la séance d’ouverture, le bureau de l’Assemblée populaire nationale devant tenir lundi une réunion en présence du bureau du Conseil de la nation et d’un représentant du gouvernement dans le but d’arrêter l’agenda législatif attendu et d’identifier les principaux projets de loi qui seront soumis au débat. En tête de liste des projets attendus figure, naturellement le projet de loi de finances pour l’année 2026, accompagné d’un ensemble de textes relatifs aux lois communale et de wilaya, aux élections et aux partis politiques ainsi qu’aux associations. Cette palette législative s’enrichit également de projets préparés par plusieurs secteurs ministériels, le plus important étant celui que prépare le ministère de la Justice. Parmi ce qui distingue particulièrement cette session émergent des initiatives législatives, en première ligne desquelles figure le projet de proposition de loi de criminalisation du colonialisme, qui devrait constituer l’axe d’un large débat au sein de la chambre basse. Les consultations spéciales relatives à la rédaction de ce texte touchent à leur fin, et s’il est inscrit dans l’ordre du jour, ce texte risque de constituer le point d’orgue ce cette neuvième législature qui s’achève. Cette session revêt une dimension particulière pour les députés de l’Assemblée populaire nationale car c’est la dernière de la législature actuelle. Elle risque donc de donner lieu à d’intenses débats et à une certaine dynamique au regard des enjeux électoraux en prévision des prochaines législatives.
Les groupes parlementaires se préparent enfin à tenir des réunions spéciales dès cette semaine dans le but de s’accorder sur leur agenda interne et de répartir les tâches entre leurs députés, tout en définissant les priorités des dossiers qu’ils soulèveront lors des prochaines séances.
Hocine Fadheli