CNDH : L’Algérie a accompli des progrès significatifs en matière de droits de l’homme
Le président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Abdelmadjid Zaalani, a affirmé mardi que l’Algérie a franchi de grands pas en matière de droits de l’homme, puisant ses fondements dans la Déclaration du 1er novembre 1954, lors d’une cérémonie marquant la Journée mondiale des droits de l’homme organisée au siège du Conseil à Alger. S’exprimant devant un parterre de responsables et de représentants d’institutions nationales, le président du CNDH a mis en lumière le chemin parcouru par l’Algérie dans la promotion et la protection des droits fondamentaux. Abdelmadjid Zaalani a mis en avant « les efforts de l’Algérie en matière de promotion des droits de l’homme, consacrés par la Constitution de 2020 à travers laquelle a été engagée une révision des lois et des législations en faveur du principe de démocratie et du respect des droits individuels et collectifs ». Cette révision constitutionnelle marque, selon lui, un tournant dans l’ancrage institutionnel des droits humains dans le pays. Le responsable du CNDH a particulièrement salué les initiatives présidentielles en faveur de catégories spécifiques de la population. Il a salué les décisions prises par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, notamment celles relatives à la jeunesse et à la promotion des droits de la femme, ainsi que la consécration du droit des citoyens à l’eau et à la nourriture. Abdelmadjid Zaalani a également rappelé que l’Algérie a ratifié plusieurs conventions internationales qui garantissent la préservation de la dignité des citoyens et la protection des libertés d’expression et de création d’associations, témoignant ainsi de son engagement sur la scène internationale. De son côté, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Lotfi Boudjemaa, dont l’allocution a été lue par le chef de cabinet du ministère, Arezki Si Hadj Mohand, a replacé la célébration dans son contexte universel. Il a affirmé que la Déclaration universelle des droits de l’homme constitue « la pierre angulaire » de l’édifice juridique des États et une référence légale dans les législations et politiques internationales, nationales et locales. Le ministre a souligné que sur la base de ces principes, « l’Algérie a œuvré et poursuit ses efforts soutenus pour promouvoir les droits des citoyens conformément à la Constitution ». Lotfi Boudjemaa a mis en avant l’attachement de l’Algérie à ces principes à travers son adhésion aux conventions internationales relatives aux droits de l’homme, dans le respect de ses spécificités nationales. Il a insisté sur l’engagement du pays à « garantir la transparence dans l’application optimale de ces conventions, à travers la présentation périodique de rapports détaillés devant les comités compétents dans le cadre de l’ONU, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes ». Cette démarche traduit, selon le ministre, la volonté de l’Algérie de soumettre son bilan en matière de droits humains à l’évaluation internationale. Le garde des Sceaux a également mis en avant les nouvelles mesures introduites par le Code de procédure pénale qui a consacré « les principes de la légalité, les exigences d’un procès équitable, la préservation de la dignité humaine, la promotion des droits et libertés et la consolidation de mécanismes plus efficaces pour la lutte contre la criminalité grave et autres ». Ces réformes législatives visent à renforcer les garanties judiciaires des citoyens tout en modernisant l’appareil judiciaire. Pour sa part, le recteur de Djamaa El-Djazair, cheikh Mohamed Mamoune El-Kacimi El-Houceini, a apporté une perspective historique et institutionnelle à la discussion. Il a affirmé que « l’Algérie a franchi des étapes importantes dans l’instauration d’un État de droit » et qu’elle a fait de « la dignité la pierre angulaire des politiques publiques, incarnées par les institutions nationales, dont le CNDH, qui contribue à la diffusion de la culture de la conscience et à la garantie d’un équilibre entre les droits et les devoirs ». Le recteur de Djamaa El-Djazair a évoqué trois fondements pour la consécration des droits de l’homme, à savoir « la sensibilisation à travers l’éducation, l’apprentissage, les médias et les institutions religieuses, le renforcement de la justice et la protection des catégories vulnérables ». Cette approche globale, selon lui, permet d’ancrer durablement la culture des droits humains dans la société algérienne.
La cérémonie a été couronnée par la remise du Prix des droits de l’homme 2025 à plusieurs lauréats, dont une catégorie de travailleurs et de représentants de l’Union nationale des paysans algériens, ainsi qu’à des employés des usines de dessalement de l’eau de mer, reconnaissant ainsi leur contribution à la concrétisation du droit à l’eau pour tous les citoyens.
Hocine Fadheli

