Industrie : Stand-by au complexe German
Spécialisée dans la production des chariots élévateurs d’Ain-Smara, l’usine German est toujours à l’arrêt. Une situation qui inquiète de plus en plus les travailleurs, qui s’interrogent sur leur avenir professionnel. C’est le black-out total, a fait savoir une source syndicale. Selon la même source,« rien n’a changé pour cette usine à l’arrêt depuis plusieurs mois déjà ». Selon notre interlocuteur, chaque jour, les 460 travailleurs viennent pour pointer et passent toute la journée à se rouler les pouces sans rien faire. Tous les ateliers de l’usine sont fermés et la production est à l’arrêt tout comme les salaires des travailleurs. Ces derniers n’ont pas perçu leur dus, depuis neuf mois, soit depuis 2020. Situation à l’origine de la dégradation des conditions de vie pour ces chefs de familles, dont la plupart sont soutenus par leurs familles et proches. Bien qu’accablés par les dettes, ces professionnels de la production des chariots élévateurs ne se sont pas découragés et n’ont pas baissé les bras. Mais demeurent rongés par le l’absence de communication et d’information. Livrés à un sort inconnu, les travailleurs de l’usine German ne savent plus à quel saint se vouer, surtout que les responsables observent un silence inquiétant. Selon la même source syndicale, un seul ‘’responsable’’ a pu être contacté au niveau de l’unité de production d’Ain-Smara, mais il n’a pu donner aucune précision sur l’évolution de la situation, relative à l’avenir de l’unité et ses travailleurs. Les seules indiscrétions filtrées à la section syndicale se rapportent à l’organe de gestion, à savoir le holding de l’industrie mécanique qui aurait, selon la même source, décidé de céder cette unité de production à un opérateur national. « En avril dernier, le Conseil d’administration du holding a voté une résolution par laquelle la plateforme de production de l’unité German de Constantine a été cédée à au secteur économique de la défense », a fait savoir le même interlocuteur et d’ajouter que « le processus de cession est en cours ».
Sofia Chahine