Ressources en eau : 217 forages pour sécuriser l’approvisionnement de la Capitale
Afin de remédier au stress hydrique et sécuriser l’approvisionnement de la population en eau potable, le ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique mise sur la mobilisation des ressources non conventionnelles. Ainsi, et en sus du programme de réalisation de stations d’eau de mer, il compte sur la réalisation de 217 forages pour alimenter la Capitale en eau.
Afin de permettra à la wilaya d’Alger d’augmenter son recours à l’eau de mer dessalée et aux eaux souterraines (puits artésiens) à 95% des ressources totales en eau potable, le ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique vient d’annoncer la mise en service hier de la station de dessalement de l’eau de mer d’Ain Benian. Cette infrastructure d’une capacité de production de 10.000 M3/jour est destinée à répondre aux besoins en eau potable des habitants des communes d’Ain Benian et Hammamet, selon le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique qui a procédé à son inauguration. Par ailleurs, faisant partie du programme d’urgence mis en place pour remédier au stress hydrique au niveau de la Capitale, cette installation permettra également l’exploitation des quantités qui lui étaient auparavant destinées au profit d’autres communes de la wilaya d’Alger.
A rappeler que ce projet de la station d’Ain Banyan fait partie du programme d’urgence mis en place par le ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique dans l’optique de remédier au stress hydrique au niveau de la Capitale. Un projet qui, ajoute le ministère, comprend également la réhabilitation de deux autres stations de dessalement à savoir, Palm Beach et Zeralda, en plus de la réalisation de trois nouvelles stations aux mêmes fins à Corso, Bordj El Kiffan et El-Marsa.
Par ailleurs, la Capitale qui dépend actuellement des eaux de surface (barrages) à 60% en matière d’approvisionnement en eau potable va bénéficier de deux autres projets de réalisation de deux grandes stations de dessalement, chacune d’une capacité de 300.000 mètres cubes par jour, à l’horizon 2027 dans la région Est de la capitale, tandis que l’autre sera réalisée dans la région Ouest. Toujours dans le même souci, le ministère prévoit dans son programme urgent de lutte contre le stress hydrique à Alger, de réaliser 217 forages d’une capacité de 325.000 m3/jour. 111 de ces forages sont mis en service avec une capacité de 153.600 m3/jour.Pour sa part, le wali d’Alger, M. Cherfa a tenu à rassurer que la capitale connaîtra en début 2024 « une stabilité totale » en termes d’approvisionnement en eau potable, en se basant presque à 100% sur le dessalement de l’eau de mer et les eaux de puits, précisant que les eaux superficielles seront consacrées aux besoins de l’Agriculture.
Enfin, à signaler que durant cette même visite, le ministre a donné le coup d’envoi des travaux de réalisation de la station d’épuration des eaux usées « partie sud » d’une capacité de 32 000m3/jour au niveau de Sidi Abdallah avant de se rendre dans la commune de Reghaïa, où il a procédé à la mise en service d’une station d’épuration des eaux usées d’une capacité de traitement supplémentaire de 75 000 m3/jour. La station aura doublé ses capacités pour satisfaire désormais les besoins de la ville et de 8 communes avoisinantes en matière de traitement des eaux usées, a-t-on fait savoir.
Akli Amor