Un premier bilan de la relance économique
De Hassi R’mel où il a présidé à la commémoration du double anniversaire, celui de la création de l’UGTA, en 1956 et la nationalisation des hydrocarbures, en 1971, le Premier ministre Abdelaziz Djerad a rappelé la rencontre du mois d’août 2020, entre le gouvernement et les opérateurs économiques, les partenaires sociaux et des experts dans différents domaines, une rencontre inscrite dans le cadre de la relance économique du pays, « conformément au programme du président de la République ». Il entamera son intervention par mettre en avant l’importance du secteur énergétique dans le monde, indiquant que « tous les pays du monde s’orientent pour assurer leur sécurité énergétique dans le but d’assurer à long terme, le financement à moindre coût de ce secteur lié à l’énergie, dans le respect de l’environnement ». Il assurera que l’Algérie, à l’instar de plusieurs autres pays, a fait de la politique énergétique un axe « d’une importance extrême », affirmant que « la politique économique est basée sur la transition énergétique ». Le renouvellement économique est basé, selon le Premier ministre, sur « la sécurité alimentaire, et sanitaire, la transition énergétique et la numérisation ». Abordant les réformes structurelles engagées par le pays, selon le programme du Président de la République ainsi que le plan établi par le gouvernement, il dira que « le pays a opté définitivement, cinquante ans après la nationalisation des hydrocarbures en faveur de la transition énergétique, le tissu industriel aidant, dans son plan de relance économique ». Il dira que cette politique permettra à l’Algérie d’être « dans les toutes prochaines années un leader » dans l’énergie solaire et éolienne. Djerad affirmera l’engagement du gouvernement à l’instauration des premières bases de cette transition énergétique « adaptée aux spécificités nationales » afin d’assurer « la concrétisation » des objectifs tracés. Djerad précisera la démarche de « rationalisation » de la consommation énergétique en plus des énergies renouvelables, les secteurs des mines et de l’agriculture du sud du pays, l’industrie pharmaceutique et les entreprises nouvellement créées ainsi que les PME , qui seront les principaux « propulseurs » de la relance économique. Il assurera qu’en développant les industries pétrochimiques et leurs exportations à l’étranger, cela permettra au pays « d’ouvrir d’autres horizons », et d’ajouter une plus value. Djerad évoquera sur son passage les « chamboulements récurrents » que connait le marché pétrolier. Il affirmera que le gouvernement a encouragé les industries liées à l’énergie au niveau des entreprises et des PME, « capables de générer de l’emploi et des richesses à l’échelle locale ». Le Premier ministre affirme l’achèvement de la première partie du dispositif juridique lié au secteur des hydrocarbures, ce qui garantira, selon lui, plus de « flexibilité » et de « facilitations » pour les investissements dans le domaine énergétique. Il indiquera la « concrétisation effective » de plusieurs projets durant l’année écoulée (2020), par le lancements de plusieurs ateliers comme l’a « fixé » le président de la République, notamment celles relatives aux « facilitations » administratives au profit des opérateurs économique ainsi que « l’accélération du processus de numérisation » de l’administration et l’amélioration du service public ainsi que la lutte contre la bureaucratie « sous toutes ses formes » et le « rapprochement » de l’administration du citoyen. Les prochaines « luttes » dans le monde seront, selon le Premier ministre, celles qui concerneront les secteurs miniers et les terres « rares ». Abdelaziz Djerad rappellera après cela les « grandes » réalisations dans le domaine de l’énergie déclarant que l’Algérie qui a avait la présidence de l’OPEC a pu « convaincre » les pays exportateurs de pétrole à réduire leur production suite au contexte sanitaire qui a engendré « une brutale » chute des prix sur le marche international. Ce qui est, selon lui, « un accord historique inédit » citant le chiffre de 9,7 millions de barils/jour.
L’autre « grande réalisation » est liée aux importations de carburant, il dira à ce sujet que « depuis juillet 2020 » l’Algérie n’a pas effectué d’importations de cette matière assurant une « autosuffisance ». Le Premier ministre affirmera également la « reconversion » de 34% du parc automobile de l’administration et des entreprises publiques en GPL en attendant la « reconversion » de tout le parc existant. Il citera également la station de Beni R’Zine « aujourd’hui fonctionnelle malgré le contexte sanitaire provoqué par la pandémie du coronavirus ». Une action « particulièrement » saluée par le Président de la République, précisera Abdelaziz Djerad qui dira sur son passage de la « rationalisation » du budget de Sonatrach et de la sonelagaz, avec une « diminution » de plus de 7, 5 milliards de dollars US. Il rappellera également « l’importance » donnée par le Président de la République aux zones d’ombre, mettant en avant l’élargissement des raccordements en énergie et en eau potable à travers ces zones d’ombre ainsi que « la généralisation » de l’énergie solaire. Djerad avancera le chiffre de 1350 projets réalisés en matière d’électrification, 999 en gaz et 693 relatifs à l’éclairage public au niveau de ces zones d’ombre. En matière d’électrification, le Premier ministre donnera le chiffre de plus de trente trois milles familles ayant bénéficié de cette énergie et plus de 48000 familles en gaz.
B. Amrani