Abdelouahab Fersaoui entendu par la police : Des liens avec le Makhzen et Rachad en cause
Abdelouhab Fersaoui a été convoqué, dimanche, par la sûreté de wilaya de Bejaia où il a été interrogé sur ses relations sur Facebook ainsi que celles avec certaines organisations au niveau des pays du Maghreb. Selon des sources sécuritaires, l’enquête a été déclenchée ces derniers jours concernant deux individus soupçonnés d’appartenance au mouvement Rachad, lequel a été récemment classifié comme mouvement terroriste et avec lequel A. Fersaoui est en relation sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo qu’il a postée à sa sortie du commissariat central de Bejaia, l’activiste de l’association RAJ a nié toutes relations avec ces deux individus qui font l’objet d’une enquête lancée par les services de sécurités, indiquant qu’ils sont « seulement des amis virtuels ». L’élément du RAJ a été également interrogé sur ses relations avec des éléments activant au sein d’associations marocaines, un pays que Fersaoui a visité plusieurs fois sous couvert d’une organisation maghrébine des droits de l’Homme. Un détail qu’il n’a pas jugé utile d’aborder sur la vidéo réalisée par la chaine Berbère TV qui l’avait interrogé sur les raisons de son audition d’avant-hier. Après le démantèlement d’une cellule appartenant au MAK avec la saisie d’armes de guerre et d’explosifs à des opérations terroristes préméditées par ce mouvement séparatiste, suivi ces derniers jours de l’arrestation, à Tissemsilt, d’un élément de soutien au mouvement Rachad, les autorités du pays ont pris la décision de classifier ces deux mouvements comme mouvements terroristes. Les pouvoirs publics comptent visiblement resserrer l’étau sur les éléments de ces deux entités accusés de vouloir attenter à la sécurité et à la stabilité du pays. Le mouvement Rachad dont les leaders sont installés à l’étranger à l’instar de Larbi Zitout, en Angleterre et Mourad Dhina, en Suisse, n’ont pas cessé d’appeler à une désobéissance civile par le biais de leurs éléments infiltrés au sein du « Hirak » depuis maintenant plus d’une année. Un appel, qualifié de dangereux par plusieurs partis politiques qui affirment par la voix de leurs responsables que ce mouvement tente de semer le chaos dans le pays visant à permettre une intervention étrangère. Depuis la classification de ces deux mouvements en entités terroristes, c’est tout l’arsenal juridique relatif à la lutte contre la subversion qui est mis en branle.
Idir Yaghmorassen