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Le Sénégal affiche son intérêt pour le partenariat : Le marché africain s’ouvre à l’Algérie

Le Sénégal est intéressé par le partenariat avec les opérateurs algériens et le transfert de l’expérience algérienne dans les domaines de l’énergie, l’agriculture, la création d’unités industrielles et la formation professionnelle, selon son ambassadeur Serigne Dieye qui intervenait mardi lors de l’ouverture de la rencontre d’affaires restreinte algéro-sénégalaise au siège du groupe « Câblerie algérienne » sis dans la wilaya de Mostaganem.

« L’Algérie, ajoutait-il, possède une expérience dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de réalisation et de développement d’une base industrielle et dispose surtout de l’une des meilleures industries et d’unités industrielles en Afrique ».

Notant que l’Algérie est considérée comme le cœur de l’Afrique du Nord et la porte sur le Bassin méditerranéen et le Sud de l’Europe, l’ambassadeur du Sénégal a fait savoir que « le Sénégal applique la politique d’ouverture visant à diversifier les partenaires, sans exclusive, surtout après l’adoption du plan du Sénégal émergent, qui a besoin de beaucoup d’énergie et d’expérience que l’Algérie possède » tout en exprimant la disposition de son pays à accorder toutes les facilités aux investisseurs qui ont la volonté de pénétrer le marché africain, apporter une valeur ajoutée et créer des postes d’emploi. Invoquant par ailleurs, la place et l’influence de l’Algérie dans l’histoire ancienne du Sénégal, le diplomate assurera que « ce partenariat sera fructueux aux deux parties et permet à son pays de bénéficier de l’expérience algérienne ».

De leur côté, des opérateurs économiques publics et privés ont souligné que des opportunités prometteuses existent en Algérie pour l’exportation de la technologie et de l’industrie électrique algériennes aux pays de l’Afrique de l’ouest à l’instar du P-DG du groupe industriel « Câblerie algérienne », Bachir Kobibi qui a relevé que « l’Algérie dispose de grandes potentialités dans les domaines de production de l’électricité, de l’engineering et de la gestion et possède une expérience dans le secteur national public et privé (120 sociétés), susceptibles de les exporter à l’Afrique, notamment à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ». Soulignant que le Sénégal est la porte de l’Algérie vers ce territoire dont la superficie dépasse les 5 millions de kilomètres carrés (390 millions d’habitants) et où la couverture en énergie électrique ne dépasse pas 40%, a, selon M. Kobibi, besoin aujourd’hui des sociétés algériennes pour répondre à ses besoins.

Mohamed Chikhaoui, P-DG de la société de maintenance des équipements industriels (filiale de Sonelgaz), a estimé que « la vision qu’a l’Algérie de cette région dépasse le concept de marché pour la recherche de partenaires dans le cadre de la coopération africaine afin de développer l’industrie électrique d’une manière générale, transférer la technologie algérienne leader dans le domaine des réseaux et améliorer les capacités et les systèmes d’alimentation en énergie électrique dans ces pays et y investir », tout en soulignant que le groupe Sonelgaz, qui a une expérience leader dans le domaine de l’électricité en Algérie, est en mesure de transférer cette expérience en industrie, exploitation et maintenance vers le marché africain en collaboration avec le secteur national privé.

Le directeur du Centre arabo-africain de l’investissement et du développement, M’hamed Amine Boutalbi dira pour sa part que « le domaine de l’énergie peut, à lui seul, contribuer à hauteur de 2 milliards de dollars d’exportations vers les pays de l’Afrique de l’Ouest et de 4 milliards de dollars à l’ensemble de l’Afrique ». Il s’appuiera, pour convaincre,  sur l’expérience de partenariat algéro-libyen dans le domaine de l’énergie électrique. Une expérience, ajoute-t-il, qui représente une « véritables opportunités de transfert de technologie vers les pays africains, de se débarrasser définitivement de l’importation dans ce domaine et de construire une base solide dans l’industrialisation et les services avec à la clé la formation de la ressource humaine ».

Akli Amor

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