Ahmed Mizab, expert en questions internationales : « Le Makhzen fait partie d’un vaste plan de déstabilisation de l’Algérie »
Réagissant à la manœuvredu représentant du Makhzen à l’ONU qui a distribué une note officielle sur le soutien du régime marocain à un prétendu à l’autodétermination du peuple kabyle », l’expert en questions internationales Ahmed Mizab a considéré que le régime de Mohamed VI vient, par cet acte, de prouver être une partie d’un vaste plan visant à déstabiliser l’Algérie. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, l’expert a considéré que « la réaction de la diplomatie algérienne a été claire et nette et a appelé les choses par leurs noms ». Le Maroc tente ainsi, explique-t-il, « de faire l’amalgame entre une question qui relève du droit à l’autodétermination d’un peuple colonisé reconnu par toute la communauté internationale et la lutte contre le terrorisme ». Ahmed Mizab n’omettra par ailleurs pas de rappeler que les organisations que le royaume chérifien défend ont été classées comme organisations terroristes par l’Algérie.
Pour sa part, le militant des droits de l’Homme, Mahrez Lamari, a dénoncé « la politique haineuse d’obstruction du Maroc, hostile à l’Algérie » affirmant que « les masques provocateurs et indignes de la diplomatie marocaine sont encore une fois tombés, la lecture simpliste et ridicule de ses diplomates leur aveuglément, leur acharnement, leur inanité à vouloir détourner l’attention et fuir la légalité internationale, a amené le royaume du Maroc à persister dans sa politique arrogante coloniale, sa stratégie de confrontation en accueillant encourageant, accordant ouvertement soutien multiforme à toutes les actions subversives et déstabilisatrices de l’Algérie, de son intégrité territoriale, son unité nationale, sa stabilité et sa sécurité.
De leur côté, les partis politiques ne se sont pas fait attendre pour réagir. Ainsi, appuyant la déclaration de la diplomatie algérienne, le Front de Libération National a condamné « énergiquement le soutien apporté par l’ambassadeur marocain durant le débat général de la réunion ministérielle du Mouvement des Non-alignés, tenu via visioconférence, au prétendu mouvement MAK, classé terroriste, en appelant à l’indépendance d’une région chère du territoire algérien ». Qualifiant de manœuvres honteuses les provocations marocaines, le ;FLN estimait dans un communiqué, que celles-ci « s’inscrivent s’inscrivent dans la continuité de ses actes hostiles, multiformes et de longue date envers l’Algérie ».
Notant que « l’Algérie « demeure unie et indivisible, que notre peuple glorieux a pu recouvrer sa souveraineté et son indépendance par la mobilisation de tous ces enfants, de Tébessa à Tlemcen et de Tamanrasset à Tizi-Ouzou », le FLN a tenu à rappeler que « l’armée algérienne « aurait pu, par deux fois, intervenir au Maroc et soutenir le Général Oufkir qui a failli balayer la couronne du roi Hassan II, mais elle a mis un point d’honneur à ne pas se mêler des affaires des autres », et ça devrait s’appliquer sur nos voisins partout dans le Grand Maghreb ».Le Rassemblement Nationale Démocratique (RND) a, également réagi à l’acte du voisin de l’Ouest en dénonçant l’acte de l’ambassadeur marocain aux Nations Unies en affirmant dans un communiqué que ce dernier « dénote clairement le soutien actuel du Maroc à un groupe terroriste connu et met à nu le plan caché derrière la normalisation des relations avec l’entité sioniste, dont le but est d’ébranler la stabilité de l’Algérie et de consacrer officiellement l’engagement du Royaume du Maroc dans une campagne hostile à l’Algérie ». Le RND estime ainsi que « L’amalgame fait entre une question de décolonisation reconnue par l’ONU et un complot ciblant l’unité de l’Algérie est en contradiction flagrante avec le droit international et l’acte constitutif de l’Union africaine (UA).
Akli Amor