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Lutte contre le cancer : 50.000 cas diagnostiqués chaque année

Pr Adda Bounedjar plaide pour une répartition équitable du matériel nécessaire pour le traitement du cancer. « Quelques 50.000 cas de cancer sont diagnostiqués chaque année en Algérie », selon Pr Adda Bounedjar, président de l’Association algérienne de recherche sur le cancer et président de la Ligue arabe de lutte contre le cancer et non moins chef de service d’oncologie à l’hôpital de Blida. Celui-ci a indiqué hier lors d’une émission de la radio locale de Sétif que « la situation en la matière dans notre pays n’est ni rose ni noire », préconisant d’ « améliorer surtout les services spécialisés dans le cancer du sang qui enregistrent plus de difficultés à travers le territoire national ».  

Pr Adda Bounedjar a également plaidé pour « la construction de nouveaux hôpitaux surtout dans les spécialités concernant la médecine infantile » d’autant plus que l’Algérie, ajoute-t-il, enregistre entre 1.000 et 1.500 cas de cancer chez les enfants, chaque année. Toujours au chapitre des statistiques, l’orateur a fait savoir que « chaque année, les médecins diagnostiquent quelques 12.000  cas de cancer du sein qui est le plus signalé en Algérie atteignant un taux  25% des cas diagnostiqués ».  Le président de l’Association algérienne de recherche sur le cancer précisera à cet effet toujours que « les campagnes de sensibilisation chez les femmes apportent leurs fruits », citant pour exemple de cette avancée considérable due au fait que les médecins diagnostiquent aujourd’hui la maladie alors quand la tumeur est de 5 cms alors que dans les années  70, le cancer n’est diagnostiqué qu’une fois que la tumeur a atteint les 9 centimètres. Cependant, Pr Adda Bounedjar tire la sonnette d’alarme en ce qui concerne « le cancer du Colon qui s’impose comme le premier cancer chez les hommes avec  4.500 cas diagnostiqués chaque année ». Pour lutter contre cette maladie qui touche de plus en plus de personnes, l’intervenant préconisera de retrouver un régime alimentaire sain et équilibré dénué de toutes les matières grasses et des huiles.

Abordant les  moyens disponibles en Algérie pour soigner le cancer, le chef de service d’oncologie à l’hôpital de Blida a fait savoir que « les traitements sont directement liés à la disponibilité de l’équipement médical » faisant état de l’existence de quelques quarante accélérateurs linéaires au niveau des hôpitaux publics et douze dans les cliniques privées spécialisées.  A ce sujet, Pr Adda Bounedjar déplorera que « la répartition de ces accélérateurs ne soit pas équitable entre régions citant à titre d’exemple des hôpitaux disposant de trois accélérateurs alors que les hôpitaux de Bechar, Ouargla, Oued Souf et Adrar fonctionnent avec un seul accélérateur. Le manque est également constaté dans les établissements du centre du pays comme Alger, Tizi-Ouzou et Blida », note-t-il.  La moyenne nécessaire, précise-t-il, est d’un accélérateur pour un million d’habitants.   Enfin, Pr Adda Bounedjar dira qu’ « il n’existe pas encore de statistiques fiables sur le nombre de décès dus au cancer en Algérie ».

Akli Amor

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